Alors que le conflit entre Israël et la république islamique d’Iran fait rage, les positions des civils iraniens demeurent opaques en terres occidentales, y compris pour les exilés. Parmi les membres de la diaspora iranienne en Suisse, les vues sur l’escalade du conflit varient. Certains espèrent une fin à l’ère des mollahs. D’autres s’indignent de voir Israël et les États-Unis violer le droit international en toute impunité.
C’est le cas de Simine*, arrivée d’Iran en Suisse lorsqu’elle avait 21 ans. Complètement athée, Simine dit «détester» le régime. Pourtant, elle déplore les bombardements israéliens «inadmissibles» sur la République islamique. «Je déteste Netanyahou et les Trump autant que les mollahs et les gardiens de la révolution», s’indigne-t-elle, réagissant également aux frappes «préventives» illégales des États-Unis sur les installations nucléaires iraniennes. Milad, un ingénieur de 43 ans arrivé en Suisse il y a dix-neuf ans, partage son point de vue. Il évoque à ce titre un communiqué de presse du 20 juin des Nations Unies, «dont on ne parle pas du tout», où
les experts de l’organisation internationale condamnent fermement l’agression israélienne.