La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet propose de rehausser le seuil pour créer un groupe parlementaire à 25, voire 30 députés lors de la prochaine mandature. Une proposition qui nuit au pluralisme et pourrait menacer le groupe GDR où siègent les communistes.
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La Macronie passe son temps à contourner l’Assemblée nationale. Cela ne l’empêche pas de chercher des mesures censées améliorer le travail du Parlement. Dans un entretien à l’AFP, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet explique avoir proposé aux présidents de groupes d’« augmenter le nombre de députés nécessaires pour créer un groupe politique ». Il pourrait être porté de 15 aujourd’hui à 25 ou 30 à partir de la prochaine législature, suggère-t-elle.
Une proposition à côté de la plaque : si l’Assemblée nationale fonctionne mal, c’est qu’aucune majorité claire ne se dégage et qu’un vice de construction entache cette mandature : Emmanuel Macron a refusé de nommer un premier ministre du Nouveau Front populaire, arrivé en tête du second tour des élections législatives il y a un an.
Moins de groupes dans l’Assemblée, c’est moins de capacité d’initiative pour les oppositions
Cette proposition est une manière de réduire le pluralisme présent dans l’hémicycle. En l’état, elle menacerait trois groupes
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