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Hassan II a lancé un nouvel appel à l'union nationale

Par LOUIS GRAVIER

Publié le 31 mars 1965 à 00h00, modifié le 31 mars 1965 à 00h00

Temps de Lecture 4 min.

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Rabat, 30 mars. - Parlant en arabe dialectal pour être entendu par la masse, Hassan II s'est adressé lundi à la nation, soulignant l'exceptionnelle gravité des événements de Casablanca, et le tort qu'il ont porté au Maroc sur le plan international.

Ce message tend manifestement à établir un dialogue entre le roi et le peuple, et à donner un avertissement aux parlementaires, dont le souverain chérifien a flétri sévèrement Certaines " discussions stériles ". Cette admonestation va-t-elle conduire, par une voie parfaitement légale et constitutionnelle, à la proclamation de l'état d'exception que la loi suprême marocaine a prévu en s'inspirant du fameux article 16 de la Constitution française ?

Il ne semble pas que le souverain veuille y recourir rapidement. Monarque constitutionnel, Hassan II a laissé l'exécutif agir face au déferlement de l'émeute. Le calme revenu, il vient de rompre le silence pour réitérer, moins d'un mois après le discours du trône du 3 mars, son appel à l'union.

Au lendemain de cette première initiative, nous avons entendu un leader de la majorité se demander s'il s'agissait là d'une simple clause de style, de propos de circonstance à l'occasion d'une fête nationale, ou bien d'un dessein préalablement préparé par la mise au point de formules ouvrant la voie au rassemblement souhaité.

En fait, le Palais royal est en quête de cette union depuis un certain temps. Vers la fin de l'année dernière, le roi et Me Abderrahim Bouabid, dirigeant de l'opposition progressite, avaient eu un entretien préliminaire. Jusqu'à présent, ce tête-à-tête est resté sans lendemain, et n'a pas permis de dégager des bases plus précises de coopération. Depuis son congrès national de février, l'Istiqlal a posé des préalables (dont le retour devant le corps électoral) que M. Allai El Fassi confirmait récemment.

La manifestation d'une volonté commune d'entreprendre une opération de salut public n'est pas à exclure en principe. Mais les positions de part et d'autre sont si nettement cristallisées, les derniers événements ont causé un tel traumatisme, que l'union nationale, dont le souverain veut poursuivre la recherche, paraît malaisée.

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