"Une mort sociale" : handicapée, elle dénonce son exclusion totale de la fonction publique
Recrutée comme professeur stagiaire dans le cadre d’un dispositif handicap, Anaïs, une Tarnaise de 37 ans, a vu son parcours se transformer en chemin de croix : inspections humiliantes, absence d’aménagement, burn-out, puis licenciement pour inaptitude totale.
Une vie de tracas, de désillusion et l’envie de pousser un grand coup de gueule. Handicapée physique depuis la naissance, Anaïs a toujours rêvé de travailler dans l’Éducation nationale. Après des postes dans la communication et comme assistante d’éducation, cette habitante de Graulhet est recrutée en septembre 2022 comme professeur des écoles stagiaire, avec la promesse d’une titularisation sous deux ans. Mais dès son arrivée à l’école primaire de Brens, les obstacles s’accumulent.
"On m’a vite montré que je ne pouvais pas assurer comme les autres", raconte-t-elle. Son formateur exprime des doutes sur sa capacité à diriger une classe et dit vouloir s’opposer à sa titularisation. À chaque inspection, ses efforts sont minimisés, et on lui demande de compenser des limites physiques évidentes, comme se déplacer plus ou encadrer l’EPS, malgré sa raideur des poignets et l’usage permanent d’une canne.
"Inaptitude totale et définitive à toute fonction"
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