Entre baisse de la fécondité et allongement de la durée de la vie, on voit émerger un phénomène dont on a encore du mal à mesurer les conséquences, note Frédéric Taddeï, directeur de la rédaction de « Marianne » : le vieillissement de la population.
Le taux de fécondité mondial a été divisé par deux en soixante ans. La dénatalité fait partie des grandes révolutions de notre époque. On en parle moins que du réchauffement climatique mais elle est en train de tout changer. On est en effet passés de la fécondité involontaire à la fécondité volontaire grâce à l’autorisation des méthodes de contraception et à la légalisation de l’avortement. Mais ce n’est pas l’unique raison. Plus les femmes font d’études, moins elles font d’enfants. Plus on quitte les campagnes pour vivre dans les villes, moins on fait d’enfants. Plus on s’enrichit, moins on fait d’enfants. Et moins on fait d’enfants, moins on en fera ; car il y aura moins de jeunes, donc ils feront moins d’enfants… Lire à ce sujet les Balançoires vides, l’excellent livre de l’économiste Maxime Sbaihi aux éditions de l’Observatoire.