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Cornebarrieu Un quartier irrigué par la nature
La réalisation de la ZAC Monges-Croix-du-Sud (Haute-Garonne) utilise les ressources de l’environnement naturel pour étendre le bourg au-delà de ses limites actuelles. Une interpénétration entre nature et formes urbaines, qui préserve un cadre champêtre. La première tranche des espaces publics est achevée tandis que les bâtiments commencent à sortir de terre.
MARGOT GUISLAIN
En périphérie de Toulouse, un morceau de verdure longiligne et une voie de desserte en forme de « ring » représentent la colonne vertébrale de la ZAC Monges-Croix-du-Sud, qui vient en extension du petit bourg de Cornebarrieu, et dont une spécificité est sa proximité avec l’aéroport de Blagnac et les usines aéronautiques. La création de cette ZAC de 57 hectares, où l’on attend, à l’horizon 2017, environ 1 200 logements, ainsi que des équipements collectifs, trouve, en effet, son origine dans l’assemblage du « Géant des airs » – l’Airbus A 380 – dans les hangars voisins. Un événement dont les retombées économiques et, en conséquence, l’augmentation de la population, ont nécessité la mise en place d’une politique urbaine pour faire barrière au lotissement pavillonnaire, particulièrement présent dans la région toulousaine. Dans ce paysage champêtre, l’équipe Fortier-Obras-Desvignes a conçu l’aménagement du site comme « un morceau de campagne » qui, par une interpénétration entre forme urbaine et environnement naturel, met au placard l’effet « ville nouvelle » de nos ancêtres du XXe siècle. Ainsi, bâtiments, espaces publics et voiries exploitent la pente et s’appuient sur les cordons de boisements existants, qui structurent le site. Depuis 2010, la première tranche des espaces publics est achevée. Elle comprend l’aménagement de la moitié du parc de 12 hectares, la voie de circulation principale, les voies secondaires, les cheminements piétonniers, les terrassements des parcelles. Mais aussi les réseaux d’écoulement des eaux pluviales, les mini-ouvrages d’art qui les régulent, ceux qui franchissent les ruisseaux et le mobilier urbain.
La « parkway » – telle que la nomment les urbanistes – fait le tour du parc en desservant la totalité des parcelles dédiées aux logements – du petit collectif aux maisons en bande –, déclinés en huit morphologies prédéfinies. Cette voie de circulation est conçue comme une route de campagne panoramique, de 3,50 mètres de largeur, où l’on roule à sens unique. L’absence de trottoir met la chaussée au même niveau que le sol naturel et le cheminement piétonnier s’effectue parallèlement, à l’intérieur du parc, protégé des voitures. Le long de la route, des aires de stationnement enherbées forment des zones d’élargissement et d’arrêts ponctuels. Le système d’évacuation des eaux de pluies, par noues, participe à l’aménagement paysager : il génère la création de trois bassins de rétention, qui apparaissent comme autant de plans d’eau intégrés dans le paysage naturel. Aménagé par Michel Desvignes, le parc public a été pensé comme une prairie, dont la faible densité des arbres laisse passer la vue d’un côté à l’autre de la ZAC. La trame orthogonale des nouvelles plantations correspond à celle qui couvre l’ensemble de la ZAC et s’insère dans les parcelles. Chacune d’entre elles accueille une opération de logements et son propre jardin, mais aussi une bande végétalisée non clôturée qui, bien qu’appartenant au promoteur privé, prolonge le parc public en profondeur des zones d’habitation. A ce jour, sur les douze opérations de logements que compte cette première tranche d’aménagement, un immeuble d’habitation, conçu par l’architecte Gilles Perraudin, a été livré en 2011. Cinq autres bâtiments sont en chantier, qui abriteront des logements et le pôle petite enfance. Réalisé par Obras, l’« Espace Monges-Croix-du-Sud », un bâtiment en bois qui sert à la commercialisation des logements, attend les futurs habitants.
Fiche techniqueMaîtrise d’ouvrage : Toulouse Métropole. Aménageur : Oppidea.Maîtrise d’oeuvre : Bruno Fortier, architecte-urbaniste mandataire ; Obras, architecte-urbaniste cotraitant ; Michel Desvigne, paysagiste ; Ingerop, Sol Paysage, Techni’Cité, BET. Principales entreprises : Eurovia, VRD ; Lorenz von Ehren, pépiniériste ; Sogea Sud-Ouest, ouvrages d’art ; Jardins toulousains, espaces verts ; ETDE, éclairage public. Superfi cies : ZAC, 57 ha ; parc, 12 ha ; logements, 123 000 m2 Shon (1 200 logements, dont 25 % de logements sociaux) ; équipements publics, 11 300 m2 Shon. Budget : 16 millions d’euros HT (espaces publics extérieurs). Calendrier : études, 2004/2006 ; chantier espaces publics tranche 1, 2007/2010 ; chantier espaces publics tranche 2, 2013/2015 ; livraison prévisionnelle des derniers logements, 2017.
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