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Renault

La situation se tend au sein de l’usine du groupe Renault basée à Cléon (Seine-Maritime). Le mercredi 14 mai, environ 300 personnes se sont rassemblées à la demande de la CGT, avec le soutien de la CFDT, devant ce site Ampere producteur de moteurs et de boîtes de vitesses. Parmi eux des salariés de l’entreprise, mais aussi des élus locaux voire nationaux. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avait fait le déplacement, tout comme certains députés de La France insoumise, tel Manuel Bompard ou Thomas Portes. « Nous avons fait de la prévention. Nous voulions alerter sur les risques potentiels pour notre usine. Ces personnalités ont joué le jeu avec une volonté claire de soutenir l’emploi. Mais leur présence nous a aussi permis de médiatiser l’événement » raconte à L’argus David Bellanger, délégué syndical central de la CGT (syndicat majoritaire) sur le site de Cléon. Une première contestation, alors que l’avenir de l’usine normande s’assombrit aux yeux des syndicats.

Nous sommes inquiets. Nous avons un net retard sur l’électrique.

Les différentes organisations pointent du doigt la stratégie de Renault, principalement marquée par une baisse des volumes de production. Avec l’électrification du secteur automobile, les ventes de véhicules thermiques tendent à diminuer depuis plusieurs années. Autant dire que les conséquences se font directement ressentir à Cléon. Le moteur M, fabriqué dans l’usine et destiné aux véhicules utilitaires comme les Renault Trafic et ...