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Simon Delattre remonte le fil de son histoire et met en lumière les familles qui « sortent des cases » dans « Tout le monde est là ». Une création présentée au festival Méliscènes, mardi 11 mars, à Auray (56), où, adolescent, il est tombé dans la marmite des marionnettes.
Metteur en scène, Simon Delattre a pris la direction de la Nef, à Pantin, qui accompagne la création de la marionnette contemporaine. Il dirige également le Rodéo Théâtre depuis 2013. (Simon Delattre)
C’est une histoire de familles. De celles qui sont « en marge », « décalées ». Que l’on s’autorise parfois à juger. Dans « Tout le monde est là », le metteur en scène Simon Delattre fait cohabiter les schémas familiaux et les époques. Une nouvelle création présentée au festival Méliscènes, dédié aux arts de la marionnette, le 11 mars, à Auray, ville où il a passé une partie de son adolescence.
Le point de départ de spectacle, c’est sa grand-mère maternelle. Et l’histoire qu’elle a eue avec son grand-père, à la fois acteur, pilote de course, forain… Et homme marié. « Ma mère, mon oncle et ma tante sont nés d’un adultère. Ils ont constitué une famille hors normes dans les années 50-60 », relate le metteur en scène de 39 ans, installé à Paris.
« Dans tout le monde est là » Simon Delattre insuffle son message : tout le monde a droit à sa place. (Simon Gosselin)
« On fait partie de la société »
Une histoire familiale qui fait écho à la sienne. Au moment de la création de cette pièce, en 2020, Simon Delattre devient papa, avec son compagnon, de deux petites filles, nées par gestation pour autrui (GPA) aux États-Unis (*). « En travaillant sur ma vie familiale, un fil s’est tendu entre le modèle de ma mère et celui de mes filles. Dans les deux cas, c’était des modèles en marge de la norme, analyse celui qui est à la direction de la Nef, à Pantin, depuis 2021. Aujourd’hui, c’est socialement admis d’avoir un enfant hors mariage. La question de la GPA, elle, continue d’interroger ».
Dans « Tout le monde est là », les générations se croisent et cohabitent. Avec, en toile de fond, un message : « La société évolue, c’est naturel et immuable ».
Après « L’éloge des araignées », présenté à Auray, en 2023, c’est sans doute son spectacle le plus politique. « J’ai voulu réparer la Manif pour tous, qui a été un truc tellement violent, se souvient le trentenaire. C’est une manière de montrer à ces gens qu’on fait partie de la société. C’est politique et, en même temps, feel good. Une manière de dire : vous avez dit la haine, on vous répond par notre amour ».
« Un coup de poing dans l’estomac »
Cette nouvelle pièce est un projet ambitieux : 25 personnes travaillent dessus, dont sept au plateau, le budget est important… « Je voulais bien faire les choses. Quand on se sert dans son histoire personnelle, on veut être au rendez-vous ». D’autant que sa mère découvrira la pièce, pour la première fois, ce mercredi. C’est elle qui l’a poussé dans la création. « Dans la fratrie, on est tous des créatifs. C’est mystérieux », reconnaît le comédien, en tirant sur sa cigarette. L’influence du grand-père, sans doute. « C’est vrai que c’était un personnage, presque de l’ordre du conte. Ces histoires m’ont vachement marqué et ce n’est pas étranger au métier que je fais », confie l’artiste marionnettiste.
Quand ses frères et sa sœur choisissent le dessin ou la musique, lui se tourne vers le cirque. Ado, il monte une compagnie à Auray et rêve déjà de spectacles. Le centre Athéna devient son repaire. Il s’achète ses premières places avec son argent de poche. Guylaine Le Meut, chargée de médiation culturelle, le prend en affection et lui ouvre les coulisses. Il devient placeur au festival Méliscènes. « C’est là où j’ai découvert la puissance de la marionnette, l’esthétisme, les artistes… Ça a été un coup de poing dans l’estomac ».
Il intègre le Conservatoire de théâtre de Rennes et continue de revenir, dès qu’il le peut, au festival. À 22 ans, Simon Delattre est admis dans la réputée École nationale supérieure des arts de la marionnette, à Charleville-Mézières. Quand il obtient le concours, c’est toute l’équipe du centre Athéna qui célèbre sa réussite. « J’ai voulu être metteur en scène pour être le premier spectateur des choses et retrouver ces premiers moments que j’ai vécus à Athéna. Les premiers silences quand la lumière s’éteint, remarque-t-il. J’ai choisi un métier doudou ».
Mardi 11 mars, Simon Delattre retrouvera les planches de la salle de spectacle alréenne. À Auray, comme ailleurs, il veut faire du théâtre « un endroit de résistance ».
* La gestation par autrui est interdite en France.
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