De la révolte à l’indépendance : comment les treize colonies sont devenues les États-Unis

Le 4 juillet 1776, treize colonies britanniques d’Amérique du Nord déclarent leur indépendance, déclenchant une guerre qui changera à jamais l’histoire. Entre tensions économiques, batailles et alliances internationales, retour sur une révolution fondatrice.
Bertrand Van Ruymbeke, historien spécialiste des États-Unis
Publié le 11/04/2025 à 21h29, mis à jour le 11/04/2025 à 22h29 • Lecture 10 min.
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Dans cette toile de 1787 représentant la reddition de Lord Cornwallis, John Trumbull immortalise la capitulation des armées britanniques face aux "insurgents" américains, le 19 octobre 1781

Dans cette toile de 1787 représentant la reddition de Lord Cornwallis, John Trumbull immortalise la capitulation des armées britanniques face aux "insurgents" américains, le 19 octobre 1781 • WIKIMÉDIA COMMONS

La révolution puis l’indépendance américaine constituent l’un des grands bouleversements du XVIIIe siècle. Un événement fondateur. Prise dans son ensemble, la naissance des États-Unis couvre une assez longue période allant de 1763 – date de la fin de la guerre de Sept Ans et de la signature du traité de Paris entre la France et la Grande-Bretagne – à 1789 – année de l’élection de George Washington à la présidence des États-Unis, qui entérine les nouvelles institutions nées de l’adoption de la Constitution fédérale, toujours en vigueur même si amendée de nombreuses fois depuis 1787. Si l’historien peut reconstruire le fil de ces événements, il faut toujours garder à l’esprit la dimension inattendue de ces derniers pour leurs contemporains. Jusqu’en 1775, soit au plus fort de la crise entre les colonies nord-américaines et Londres, l’indépendance effraie plus qu’elle n’enthousiasme les Américains, hormis une poignée de radicaux. Pourtant, elle sera proclamée un an plus tard, en juillet 1776…

Pièces maîtresses de l’économie britannique

Au milieu du XVIIIe siècle, la Grande-Bretagne contrôle 15 colonies en Amérique du Nord : les futures 13 colonies, soit du nord au sud le New Hampshire, le Massachusetts, le Connecticut, le Rhode Island, New York, le New Jersey, la Pennsylvanie, le Delaware, le Maryland, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Géorgie, auxquelles s’ajoutent la Nouvelle-Écosse – l’ancienne Acadie, où demeurent encore beaucoup de francophones – et Terre-Neuve. À ces territoires, il convient d’ajouter les colonies caribéennes, dont la florissante Jamaïque. L’Amérique du Nord britannique se distingue par son dynamisme démographique – 1,2 million d’habitants (dont 200 000 esclaves) en 1750 pour 250 000 en 1700 – et sa prospérité. La Virginie et le Maryland cultivent du tabac ; la Caroline du Sud et la Géorgie, du riz et de l’indigo (une plante tinctoriale à partir de laquelle s’obtient le bleu) –, ce

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