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Au procès des geôliers de l’Etat islamique, les deux semaines de tortures ininterrompues du photographe danois Daniel Rye Ottosen

Cet ancien otage a raconté, vendredi, les deux premières semaines de sa captivité en 2013, qui durera en tout treize mois jusqu’à sa libération. Un témoignage brut, qui dévoile le quotidien d’un homme dévoré vivant par l’entreprise de déshumanisation du groupe djihadiste.

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Publié hier à 06h00, modifié hier à 10h02

Temps de Lecture 6 min.

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Daniel Rye Ottosen est un homme pudique et brisé. Ce photographe danois de 35 ans est l’un des 25 Occidentaux à avoir été pris en otage par le groupe Etat islamique (EI), l’un des 16 à être revenu vivant. Il avait 24 ans lorsqu’il a été kidnappé à Azaz, en Syrie, le 17 mai 2013, à l’occasion de son premier reportage sur un théâtre de guerre. Il a été libéré treize mois plus tard, le 19 juin 2014. Treize mois de souffrances inouïes qui résistent au langage.

Mais son récit est là, qui ne dit qu’une infime partie des atrocités qu’il a vécues durant cette année passée entre les mains de ses tortionnaires : son témoignage au procès des geôliers de l’EI, vendredi 21 février, ne dévoile que les deux premières semaines de sa captivité.

Ses mots, traduits devant la cour d’assises spéciale de Paris par une interprète, sont simples, ses phrases courtes. Ne reste que la brutalité des faits. Les heures, les jours, les coups, le désespoir… Le quotidien d’un homme avalé par l’entreprise de déshumanisation de l’EI et son projet totalitaire.

La salle d’interrogatoire

« Dès mon arrestation, on m’a emmené, les yeux bandés, dans un sous-sol où j’ai été attaché à un radiateur. Je suis resté immobilisé ainsi pendant deux jours, je le sais car j’ai compté les cinq prières quotidiennes, et j’en ai compté dix. Au bout de deux jours, ils m’ont transporté dans une salle pour y être interrogé. L’interrogateur m’a questionné pendant une heure sur ce que je faisais en Syrie. Je lui ai expliqué que j’étais venu travailler sur le quotidien des Syriens pendant la guerre. A la fin, il m’a simplement dit : “Tu mens !”

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