30 ans après la mort de Kurt Cobain, que reste-t-il du grunge en 2024 ?

Trente ans après la disparition de son chanteur Kurt Cobain, Nirvana et ses chansons fascinent encore plusieurs générations. La relève de l'icône, par contre, se fait attendre.

Dave Grohl, Kurt Cobain et Krist Novoselic en interview à Londres en 1991.
Dave Grohl, Kurt Cobain et Krist Novoselic en interview à Londres en 1991. ©imago images/Future Image

Quatorze février 1994. Jour de Saint-Valentin. La dernière fois que nous voyons Nirvana en live. On a fait le trajet Bruxelles-Paris en voiture sous une tempête de neige. Le groupe de Seattle vient défendre au Zénith, porte de la Villette, son album In Utero paru quatre mois plus tôt. Le trio des débuts est devenu quatuor, avec l'ajout du guitariste rythmique Pat Smear. Plus étonnant, un duo de cordes apparaît sur scène pour quelques morceaux. Dans la salle, une majorité du jeune public porte l'"uniforme" grunge. Bonnet sur la tignasse, chemise de bûcheron, sweat-shirt fatigué, jeans troué et godasses Caterpillar d'ouvrier achetés chez Leroy Merlin. Sans trop communiquer avec les spectateurs, Kurt Cobain et son groupe enchaînent "Come As You Are", l'hymne "Smells Like Teen Spirit", "Rape Me", "All Apologies"… Que des claques. En rappel, Nirvana reprend "The Man Who Sold The World" de David Bowie en mode acoustique et termine avec "Where Did You Sleep Last Night ?", une cover du chanteur folk Lead Belly. Devant la scène, on est passé d'un pogo fiévreux au recueillement qui tient du messianisme. Nirvana est alors le plus grand groupe du monde. Tout ça promet pour leur concert de Forest National programmé le 25 mars.

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