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« Tout le monde veut partir, il n’y a ni travail ni argent » : au Gujarat, en Inde, l’Amérique pour seul horizon

L’Inde, devenue la troisième pourvoyeuse de migrants clandestins aux Etats-Unis, se retrouve dans le viseur du président élu américain, Donald Trump.

Par  (New Delhi, correspondance) et  ([Etat du Gujarat, Inde], envoyée spéciale)

Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 17h02

Temps de Lecture 7 min.

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Le vieil homme porte le masque de la souffrance, aucun son ne sort de sa bouche. D’un signe de la main, il signifie son impuissance à parler. Baldev Bhai Patel n’avait rien su des projets de son fils. Il a tout découvert dans les médias. Le 19 janvier 2022, Jagdish, 39 ans, sa femme et ses deux enfants, 3 ans et 11 ans, ont été retrouvés morts de froid, dans la province du Manitoba, près de la frontière canado-américaine, alors qu’ils tentaient par − 35 °C de gagner les Etats-Unis. Ils étaient partis du village familial de Dingucha, situé à une heure d’Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, dans le nord-ouest de l’Inde. La famille n’est pas pauvre, mais dans cette région, pourtant vantée par le premier ministre, Narendra Modi, comme un modèle économique et dont elle fut le fief, le travail manque, notamment pour les diplômés.

« Tout le monde veut partir, il n’y a ni travail ni argent », assure Vishnubhai Harjivandas, un voisin, 49 ans, propriétaire d’une boutique de photocopies à Ahmedabad. « Ici, poursuit-il, les Patel, la caste dominante, possèdent des terres, mais les enfants ne veulent plus s’investir dans l’agriculture trop peu rentable, alors les parents vendent leurs biens pour payer le voyage [aux Etats-Unis] de leurs fils. »

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