La France ne cessera jamais de nous étonner. Dans les cantines municipales de la ville de Paris, il n’y aura plus de viande au menu le mercredi et le vendredi. Et donc, quand tous ceux qui passent leurs journées dehors – jardiniers, éboueurs, balayeurs et employés de la voirie – viendront à la cantine le midi pour reprendre des forces après une matinée de dur labeur, ils auront pour seule pitance du boulgour, des pois chiches, des tomates et des endives, ou du gratin de brocolis. Terminés les steaks hachés et les jambons-beurres.

Tout ça parce que l’adjointe de la maire de Paris Audrey Pulvar, chargée de “l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts”, a décidé que les 51 000 agents municipaux seraient les premiers à défendre sa nouvelle mission : réduire l’empreinte carbone de la capitale et “mieux respecter la diversité des régimes alimentaires”.

Comme il fallait s’y attendre, les travailleurs manuels, majoritairement masculins, entre deux interventions sur des poubelles incendiées et des vitrines brisées, veulent plutôt de l’andouillette que de l’avocat. Et leur syndicat ne décolère pas.

“Depuis quand impose-t-on aux agents ce qu’ils doivent manger ou pas ?” a tempêté le syndicat CFTC, dénonçant une mesure qu