Déferlante de drogues sur la France : ces graves erreurs commises par l’Etat dans la lutte contre la toxicomanie
Des toxicomanes, épaulés par certains addictologues, revendiquent « leur droit au plaisir et à la liberté ». Posé en ces termes, le raccourci pourrait interpeller ceux qui, fatigués de réfléchir, reçoivent sans ciller les poncifs du moment et qui seraient ainsi prêts à satisfaire ces revendications par la légalisation de toutes les drogues.
Déferlante de drogues sur la France : ces graves erreurs commises par l’Etat dans la lutte contre la toxicomanie
Objections chers compliants (en un seul mot) !
La toxicomanie n’est pas constitutive du plaisir. Pour Claude Olivenstein (addictologue, fondateur du centre Marmottan) « il n’y a pas de drogué heureux » ; constat qui annihile la revendication du droit au plaisir que les drogues pourraient satisfaire. Certes, le plaisir est habituellement présent aux premiers rendez-vous de l’expérimentations des drogues, mais au fil des usages cette perception se modifie. Elle se mue en un besoin qui bientôt devient tyrannique. En effet, s’il n’est pas satisfait, il fait place à un déplaisir, à une frustration, à une incomplétude, à un trouble, à un malaise, à des manifestations qui empruntent à une dépression de l’humeur. L’addiction alors constituée devient un drame personnel, qui souvent affecte et malmène les proches de sa victime. Cette victime qui se focalise sur l’unique objet de ses préoccupations - « sa » drogue ! Il en vient à négliger l’essentiel (ses projets, ses ambitions, ses affections, sa profession, ses engagements, son statut social et matériel, l’ estime de soi…) ; il encourt le risque de sombrer dans l’incurie, dans l’assistance, l’inutilité ; il peut décompenser une schizophrénie latente ; il peut même mettre sa vie en jeu (overdoses, suicide, rixes, SIDA…). Où est le plaisir dans ce tableau dramatique ? C’est ce tableau qu’il faut restituer aux adolescents, d’une façon détaillée, pour les éloigner de cette tentation ; l’illustrant des témoignages de ceux qui s’en sont affranchis, au prix de très grands efforts ; l’illustrant aussi par les trajectoires de ceux qui ont irrémédiablement plongé dans l’enfer des drogues.