Sur l’IA, l’UE a frôlé le KO. Depuis mercredi 6 décembre, les membres du Conseil de l’Union européenne, du Parlement et de la Commission européenne, réunis en trilogue, ont englouti les heures de débats comme un algorithme insatiable ingurgite des données. Engagés dans d’intenses discussions à Bruxelles, ils ont d’abord enchaîné une séquence de près de vingt-quatre heures de négociations avant qu’une suspension de séance ne soit prononcée jeudi après-midi. L’objectif : finaliser un texte historique visant à réglementer l’intelligence artificielle. A la reprise des discussions ce vendredi 8 décembre à 9 heures, le commissaire européen Thierry Breton écrit avec optimisme sur X (ex-Twitter) : «Batteries rechargées. Nous avons fait des avancées majeures hier et avant-hier – unissons nos forces pour la dernière ligne droite.» Le texte ne sera finalement validé qu’en fin de soirée vendredi, après un total de près de 35 heures de négociations.
Les colégislateurs de l’UE ont donc trouvé un accord sur un texte qui doit favoriser l’innovation en Europe, tout en limitant les possibles dérives de ces technologies très avancées. «Historique ! L’UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l’utilisation de l’IA», s’est félicité Thierry Breton, à l’origine du projet présenté en avril 2021.
Dès le lancement des discussions, Thierry Breton se doutait bien que l’affaire ne