Marineland d’Antibes : alors que le sort des orques reste inconnu, la justice confirme l’interdiction pour le parc de transférer les animaux
En appel ; la justice a confirmé jeudi une décision du tribunal correctionnel de Grasse datant de janvier dernier. Le parc, qui a annoncé sa fermeture mercredi, est obligé de garder ses deux orques toujours en vie jusqu’à la fin d’une expertise sur leurs conditions de vie.
Alors que le parc confirmait mercredi sa fermeture prochaine, la justice a confirmé jeudi 5 décembre l’obligation pour le Marineland d’Antibes de garder ses deux dernières orques. L’établissement aura la responsabilité des deux cétacés jusqu’à la fin d’une expertise sur leurs conditions de vie.
L’association One Voice a mené une longue bataille judiciaire au sujet du sort des orques du zoo marin, au départ au nombre de quatre. La justice avait fini par ordonner une expertise sur les conditions de vie des animaux en septembre 2023. Depuis, deux d’entre elles sont décédées, l’une de septicémie, en octobre 2023, et l’autre après l’ingestion d’un bout de métal, en mars 2024
Redoutant un départ des orques vers un parc aquatique à Kobe au Japon, One Voice avait saisi le tribunal correctionnel de Grasse en janvier dernier. Ce dernier avait ordonné leur maintien à Antibes jusqu’à la fin de l’expertise, sous peine d’une astreinte de 15 000 euros par jour et par orque. Une décision qui vient donc d’être confirmée en appel ce jeudi. Selon Marineland, les experts sont déjà venus deux fois et ont reçu tous les documents nécessaires et leurs conclusions pourraient être déposées dans quelques semaines ou quelques mois.
Le sort de 4 000 animaux toujours dans le flou
La question de l’avenir de Wikie, 23 ans, et de son fils Keijo, 11 ans, se pose depuis la loi de 2021 interdisant les spectacles de cétacés à partir de décembre 2026. Nées en captivité, elles ne peuvent survivre seules dans la nature, mais la loi ne prévoit pas de solution. Les projets de sanctuaires marins susceptibles de les accueillir ne sont pas aboutis et les associations de défense des animaux s’insurgent contre l’idée d’un transfert vers un autre parc aquatique à l’étranger.
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Fin novembre, Marineland avait demandé au ministère de la Transition écologique de pouvoir transférer les orques vers le parc de Kobe, mais la ministre Agnès Pannier-Runacher avait rapidement déclaré s’y opposer, préférant un parc européen où la législation est plus protectrice. Marineland attend désormais la réponse écrite à sa demande et travaille à d’autres options, en particulier celle d’un delphinarium à Tenerife, dans l’archipel espagnol des Canaries, a expliqué le parc.
Installé sur la Côte d'Azur depuis 1970, Marineland, qui compte 103 employés, a vu sa fréquentation passer en dix ans de 1,2 million à 425 000 visiteurs par an et a annoncé mercredi son projet de fermeture définitive dès janvier. Le parc a annoncé mercredi son projet de fermeture définitive dès janvier, citant la loi interdisant les spectacles de cétacés. Même fermé, le parc resterait cependant en fonctionnement le temps de relocaliser ses deux orques et ses quelque 4 000 autres animaux de 150 espèces différentes (dauphins, otaries, tortues, poissons, coraux, etc.).
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