L’entreprise privée d’eau Thames Water en charge du traitement des eaux usées et de l’approvisionnement de 15 millions d’habitants de la mégalopole londonienne est criblée d’une dette de plus de 16 milliards d’euros. La stabilité financière du groupe est tellement menacée que le gouvernement de droite britannique nage à contre-courant de ses ornières idéologiques en envisageant une nationalisation partielle ou totale.
Privatisée en 1989, l’entreprise est plombée par la distribution de 84,5 milliards d’euros de dividendes. Pour l’anecdote financièrement juteuse, sa présidente a bénéficié d’un bonus d’accueil de 3,6 millions d’euros à la signature, digne d’une vedette du ballon rond.
Le sort de Thames Water serait-il celui auquel Suez est promis ? La comparaison peut prêter à sourire pour un groupe qui a cumulé 1,162 milliard d’euros de bénéfices en 2022. Mais