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Disons le tout net : on n’en peut plus du lamento des pleureuses du déficit public, cette procession de décideurs politiques raisonnables et de «toutologues» de plateaux télés qui font mine de découvrir l’ampleur du trou creusé dans les finances publiques par sept années de politiques libérales version Macron. De tous ces hypocrites qui pointent forcément du doigt la dépense publique dans laquelle il faudrait tailler à grands coups de feuille de boucher. Le ministre de l’Economie démissionnaire, Bruno Le Maire, a sonné le tocsin la semaine dernière avec son collègue des Comptes publics, Thomas Cazenave : «Sans économies supplémentaires vigoureuses», le déficit public pourrait «pousser à 5,6 % du PIB cette année, voire 6,2 % en 2025». Les chiffres sont là : la France s’éloigne inexorablement de la règle des 3 % exigée par Bruxelles et sa dette publique s’est creusée de 1 000 milliards d’euros en sept ans pour dépasser les 3 000 milliards et les 110 % du PIB.
Le chœur libéral dominant
Mais la faute à qui ? Evacuons d’emblée les crises sanitaire et énergétique auxquelles nos gouvernants ont dû faire face :