JO 2024 : on a rendu visite au cheval argenté de la cérémonie d’ouverture

Thomas Jolly, ému, a inauguré ce mardi la sculpture du cheval de métal exposé dans la cour intérieure de l’Hôtel de Ville de Paris. Le public pourra la voir gratuitement durant tous les jeux Paralympiques, sur réservation.

La Cavalière portant le drapeau du CIO, lors de la cérémonie d’ouverture des JO, le 26 juillet.

La Cavalière portant le drapeau du CIO, lors de la cérémonie d’ouverture des JO, le 26 juillet. Photo Alex Broadway/Getty Image via AFP

Par Olivier Milot

Publié le 27 août 2024 à 18h22

Elle restera dans la mémoire collective de cette cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques 2024. Et pour cause, la vision de ce cheval métallique monté par une mystérieuse cavalière remontant la Seine au galop sous une pluie diluvienne avait quelque chose de surréaliste. À ranger du côté des images iconiques qui impriment durablement nos rétines. Alors, comme la vasque, qui illuminera de nouveau le ciel de Paris à l’occasion des jeux Paralympiques, le pur-sang futuriste sera, lui, à nouveau visible à quelques encâblures de la Seine, dans la cour intérieure de l’Hôtel de Ville de Paris (1).

L’effet de surprise a disparu, le cadre est moins grandiose – les murs mériteraient un ravalement pour redonner sa luminosité à la pierre –, mais la curiosité demeure. De près et en plein jour, les feuilles d’argent qui recouvrent la tête, le buste et les sabots de l’animal réfléchissent le soleil et donnent à l’œuvre un éclat singulier. Le mouvement aérien de la sculpture, réalisée par le studio nantais Blam, ferait presque oublier que ce cheval de métal de 1,80 mètre de haut au garrot pèse près de 1 tonne. Et si, dans cette cour, le destrier apparaît figé, comme foudroyé en pleine course, on n’oublie pas qu’un mois plus tôt il a fallu une autre prouesse d’ingénierie pour donner l’illusion de son galop sur les flots : un sous-marin long de 14 mètres en carbone recyclé immergé dans la Seine qui lui a permis de remonter le fleuve jusqu’à la tour Eiffel.

Au côté de la sculpture au sol, une armure de métal et de lumière. Celle qui recouvrait Floriane Issert, sous-officier de la Gendarmerie nationale, la cavalière tout droit sortie de La Guerre des étoiles, qui menait le 26 juillet sur la Seine cette cavalcade onirique.

À regarder le cheval et l’armure briller sous le soleil, on se dit que c’est une bonne idée de donner une deuxième vie à cette œuvre. Certes, le souvenir est une belle trace en soi, mais le réel aussi peut être émouvant. C’est ce qu’a dit Thomas Jolly en inaugurant cette exposition ce mardi après-midi au côté de la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Quand on fait du théâtre vivant, on fait un art éphémère, a rappelé le directeur artistique des JO. C’est donc un immense bonheur de donner à voir un art concret et matériel. »

Zeus – c’est le nom du cheval de métal – et son armure resteront dans cette cour de la mairie jusqu’à la clôture des jeux Paralympiques. Ils seront ensuite transférés temporairement à la Maison Sanofi, siège mondial du groupe pharmaceutique, qui comptait parmi les « partenaires premium » des JO de Paris. Le cheval en métal devrait terminer sa chevauchée dans un musée parisien, à moins qu’il ne voyage encore un peu dans les villes où est passée la flamme et qui voudraient prolonger avec elle le souvenir lumineux de ces Jeux.

(1) Visite gratuite du jeudi 29 août au dimanche 8 septembre de 10h à 19h. Affluence garantie. Comme pour la vasque, réservation obligatoire sur le site de la Mairie de Paris à partir du mardi 27 août.

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