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La guerre du Vietnam sépare Alger des " non-alignés " réunis à New-Delhi

Par GÉRARD VIRATELLE

Publié le 22 octobre 1966 à 00h00, modifié le 22 octobre 1966 à 00h00

Temps de Lecture 1 min.

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Alger, 21 octobre. - Le gouvernement algérien a fait savoir qu'il ne se sentait " nullement concerné ou intéressé " par la rencontre Gandhi-Nasser-Tito de New-Delhi, qu'il juge " inopportune ", et dont il " ne saurait partager les objectifs ", et dément avoir formulé une quelconque demande à participer à cette conférence lors de la récente visite du colonel Boumediene en Yougoslavie.

C'est à propos du Vietnam notamment qu'Alger entend se démarquer des trois autres " non-alignés ". L'hebdomadaire Révolution africaine, rappelait naguère qu'" un passé par trop récent fait qu'elle se reconnaît dans la guerre libératrice " que mène " le peuple vietnamien, qui est un et indivisible ". Alger, qui héberge une délégation du F.N.L. sud-vietnamien, a pris une position nettement engagée en ce domaine : soutien politique au F.N.L., considéré comme le seul interlocuteur valable, aide au Vietnam du Nord.

Selon M. Bouteflika, ministre algérien des affaires étrangères, " apprécier de la même façon des actes de solidarité naturelle entre les partis d'un même pays et l'intervention militaire des États-Unis serait poser le problème en des termes qui rendent aléatoires toutes recherches de solution. "

D'une façon générale, le ton de la presse algérienne sur l'affaire vietnamienne est celui d'un réquisitoire permanent, à tel point qu'on a pu qualifier de " chinoise " la position algérienne. D'où les divergences entre Alger et Belgrade notamment.

Dans les milieux diplomatiques algériens on considère qu'à l'égard du Vietnam le non-alignement doit être essentiellement " actif " et ne se conçoit finalement que comme une forme nouvelle d'engagement.

En tout état de cause, on souhaite ici contribuer à donner un " second souffle " à la doctrine du non-alignement. On voudrait voir les pays intéressés adopter une attitude commune devant ce qu'on apelle l'" agressivité impérialiste ". C'est pourquoi, en dépit des échecs précédents, on envisage un réexamen de la notion de non - alignement au sein d'une conférence plus large que celle de New-Delhi, regroupant notamment certains pays d'Asie et d'Amérique latine.

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