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Prenez note : dimanche, c’est le jour de la messe, c’est le jour des Abe. Ça va même être la curée : la fratrie japonaise, qui règne outrageusement sur le monde des légers depuis une demi-décennie (chacun invaincu depuis 2019), est venue reproduire l’exploit de Tokyo, soit un double sacre en stéréo. Et on ne voit pas bien ce qui viendrait enrayer l’implacable mécanique.
Les deux s’illustrant dans des catégories miroirs, ils entrent toujours en scène le même jour. Comme le veut le protocole, c’est la cadette, Uta – dont le prénom signifie «poésie», ce qui n’est pas forcément le ressenti des adversaires qui passent entre ses mains – qui ouvre le bal chez les -52kg. Engagé chez les -66kg, Hifumi, qui étrenne une coupe de cheveux à chaque grande sortie (aux dernières nouvelles, on était sur du peroxyde), la suit le sourcil froncé sur les moniteurs en zone mixte, avant d’aller faire son affaire sur le tapis.
Question judo, Uta, 24 ans, est sans doute la plus complète, capable de somptueux mouvements de hanche mais ne rechignant pas à aller chercher l’hallali au sol. Hifumi, 26 ans, est à la fois un traditionaliste, cultivant l’ippon qui claque pour la postérité, mais sait aussi se contenter d’une petite marque de filou dans le golden score – tradition et modernité, quoi. Ce qui lui vaut d’être boudé par