Sur l'île de Principe, l'écotourisme en majesté
REPORTAGE - Petite terre perdue au large des côtes africaines, Principe a longtemps vécu à l'écart du monde. Dans ce décor spectaculaire de forêts exubérantes et de plages désertes, un riche Sud-Africain visionnaire invente un tourisme du XXIe siècle, respectueux des habitants et de son environnement.
De notre envoyé spécial à Principe
Vue du large, l'île de Príncipe semble aussi déserte qu'au jour de la Création. Un épais manteau végétal la recouvre presque entièrement, comme une forêt posée à la surface de la mer, percée d'immenses pitons de phonolite aux formes étranges. Les arbres géants aux troncs gris et aux vastes frondaisons dévalent vers le rivage, éboulis de basalte noir ou lignes de plages blanches. Ce n'est qu'en s'approchant qu'apparaissent quelques signes de vie: cabanes de pêcheurs en planches cachées dans la végétation, avec de longues pirogues tirées sur le sable, ou bien, perchées sur les hauteurs, de vastes maisons coloniales à vérandas qui contemplent le large.
Commes les îles Baladar de Jacques Prévert, qui ne cessent d'apparaître et de disparaître, Príncipe est une terre jalousement protégée par la géographie. Sœur cadette de São Tomé, plus grande et plus peuplée, cette ancienne colonie portugaise fait partie d'un minuscule archipel volcanique posé sur l'équateur…
Canard sauvage
le
Pas beaucoup de plages à voir sur la photo...