Le guide pratique du FN vantait la priorité nationale : six mois avec sursis requis contre Steeve Briois

    Quatre anciens cadres du Front national ont été jugés ce mardi à Nanterre pour provocation à la discrimination, après la rédaction et la diffusion d’un livret à destination des élus pour la campagne des municipales en 2014. Le jugement sera rendu le 3 septembre.

    Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 14 juin. En pleine campagne électorale, Steeve Briois, ici soutenu par Marine Le Pen, était absent à l'audience, comme tous les autres prévenus. AFP/Denis Charlet
    Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 14 juin. En pleine campagne électorale, Steeve Briois, ici soutenu par Marine Le Pen, était absent à l'audience, comme tous les autres prévenus. AFP/Denis Charlet

      Le casier judiciaire de Steeve Briois, suppléant (Rassemblement national) de Marine Le Pen, sur la 11e circonscription du Pas-de-Calais sera-t-il bientôt garni d’une condamnation ? « Les hommes et femmes politiques ont une responsabilité importante dans la défense de la démocratie. Ce type de discours excluant ceux qui n’ont pas la bonne couleur de peau est dangereux pour la démocratie », a insisté Jean-Pascal Oualid, le procureur, réclamant ce mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine) contre l’élu RN une peine de six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour provocation à la discrimination. Même peine requise contre une ancienne cadre du parti, Sophie Montel, et 10 000 euros d’amende contre Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, ajointe au maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

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      En cause, un livret bleu de 2014, intitulé « Petit guide pratique de l’élu municipal Front national » et préfacé par Steeve Briois, alors secrétaire général du FN et pas encore maire d’Hénin-Beaumont. À deux reprises, dans ce vade-mecum à destination des nouveaux élus frontistes, il est question de priorité nationale.

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