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Les atomistes yougoslaves ont quitté l'hôpital Curie pour regagner leur pays

Le Monde

Publié le 17 février 1959 à 00h00, modifié le 17 février 1959 à 00h00

Temps de Lecture 3 min.

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Les cinq atomistes yougoslaves qui avaient été gravement irradiés le 15 octobre dernier à la suite d'un dépassement de niveau critique du réacteur expérimental du centre de Vinca ont quitté Paris samedi soir pour regagner leur pays.

Quatre de ces jeunes gens doivent leur survie à la fois aux extraordinaires moyens scientifiques mis en œuvre par une équipe médicale française et au geste magnifique des donneurs de moelle. Ils sont les premiers êtres humains qui survivent à des doses de rayonnement allant de 600 à 1 000 rem. (La dose mortelle chez l'homme était jusqu'à présent fixée à 500 rem.)

Des greffes de moelle osseuse pratiquées sous la direction du docteur Mathe leur ont permis, on le sait, de franchir le stade dangereux de l'irradiation aiguë durant lequel l'organisme se voit privé des globules sanguins et des anticorps permettant la défense normale contre les infections.

Grâce à cette technique et à un traitement complexe dirigé par le docteur Jammet, chef du service des radio-isotoqes à la Fondation Curie, ces quatre malades, mortellement irradiés, se sont rétablis beaucoup plus rapidement que le cinquième atomiste, moins gravement atteint, et sur lequel aucune greffe de moelle ne fut pratiquée.

Leur état est actuellement satisfaisant, sans qu'il soit cependant possible de faire pour l'avenir un pronostic précis.

Un sixième atomiste, Vranic, qui avait subi une dose de neutrons et rayons gamma dépassant à la fois les seuils mortels hématologique et intestinal (plus de 1 000 rem), était décédé au cours de la cinquième semaine suivant l'irradiation, malgré une greffe de moelle embryonnaire, une greffe de moelle prélevée sur donneur volontaire et la mise en œuvre du rein artificiel.

Ce fait indique pour l'avenir que dans des cas d'une telle gravité la greffe de moelle pourrait être tentée plus précocement afin qu'un traitement des lésions intestinales puisse être entrepris avec une chance de succès. Les ravages provoqués dans tout l'organisme pas des doses aussi élevées se sont révélés tels cependant que l'on doit considérer ces cas comme désespérés jusqu'à ce que de nouveaux progrès soient accomplis par cette science si nouvelle qu'est la médecine nucléaire.

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