Profession : espion de prison
LE PARISIEN WEEK-END. Presque cinq ans après sa création, le Service national du renseignement pénitentiaire nous a exceptionnellement ouvert ses portes très secrètes. Infiltrés sur le terrain ou depuis leurs bureaux, ses agents surveillent les détenus susceptibles de s’évader, d’organiser des trafics ou d’orchestrer des attentats depuis leurs cellules.

Un long couloir aux murs orange et blanc et au sol gris, luisant sous la lumière blafarde des néons. Aucune fenêtre, mais des portes et des verrous à perte de vue. Et une agitation soudaine. Au second étage d’un bâtiment de l’un des plus grands centres pénitentiaires de France, une dizaine de surveillants procèdent à la fouille surprise d’une vingtaine de cellules. L’opération est à première vue banale et se déroule dans le plus grand calme, pendant que les détenus sont envoyés en promenade dans la cour.
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Tout le monde l’ignore mais, parmi les gardiens, un officier en uniforme a, dans cette fouille, une mission vraiment spéciale. C’est un délégué local du renseignement pénitentiaire (DLRP), Marc (le prénom a été changé). À part le directeur de la prison, personne, pas même les surveillants, ne sait qui il est vraiment. Son objectif : se fondre dans le décor, passer pour un officier lambda.