Les orques du Marineland d’Antibes transférées au Japon ? Le parc « étudie plusieurs possibilités de relocalisation »
CETACES Selon l’association One Voice, Inouk, Moana, Wikie et Keijo pourraient être prochainement transférées dans un parc japonais. La direction de Marineland « ne confirme rien » et « n’infirme rien » mais indique travailler sur plusieurs options
- Selon One Voice, le parc « Marineland compte envoyer ses orques dans un delphinarium au Japon » lors de sa prochaine fermeture annuelle.
- La direction antiboise « ne confirme rien » et « n’infirme rien » mais reconnaît par contre « étudier plusieurs possibilités de relocalisation », en prévision de l’application de la loi du 30 novembre 2021 qui interdira la captivité en 2026.
- L’association One Voice demande de son côté « l’abandon de ce projet cynique [de transfert] et le placement des quatre orques dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité ».
Pour OneVoice, c’est sûr, « Marineland compte envoyer ses orques dans un delphinarium au Japon » lors de sa prochaine fermeture annuelle. Après avoir « exploité Inouk, Moana, Wikie et Keijo toute leur vie », le parc les transféreraient vers le pays du soleil levant « fin 2023 ou début 2024 », assure l’association dans un communiqué. Contactée par 20 Minutes, la direction antiboise « ne confirme rien » et « n’infirme rien ». Elle reconnaît par contre « étudier plusieurs possibilités de relocalisation ».
Elle pourrait de toute façon y être bientôt obligée. La loi du 30 novembre 2021 « visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes » interdira d’ici quelques années la captivité des cétacés, sauf dans certains cas bien précis incluant des programmes scientifiques. Marineland étudie donc « les meilleures options qui permettraient d’assurer leur bien-être et leur santé sur le long terme ».
Un protocole pour les placer en sanctuaire
Pour One Voice, un autre parc, au Japon, ne serait évidemment pas la solution. L’ONG demande « l’abandon de ce projet cynique et le placement des quatre orques dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité ».
Elle assure même avoir « mis au point un protocole », en partenariat avec le Whale sanctuary project américain, pour les préparer à cette nouvelle vie. « En six mois, les orques du Marineland pourraient retrouver leur masse musculaire perdue à force d’inactivité et apprendre à manger à volonté, sans qu’on leur demande d’amuser la galerie pour avoir droit à de la nourriture », assure One Voice.
« Qui va payer ? »
En 2020 l’ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili avait elle-même évoqué la piste de ces « sanctuaires ». « Qui va payer ? », avait alors réagi Pascal Picot, le directeur général de Marineland. Pour le moment, il n’a pas obtenu de réponse et One Voice craint que « l’État abandonne les orques ».
« C’est donc comme ça que le gouvernement compte tenir sa promesse de mettre fin à leur captivité d’ici à 2030 ? En laissant les parcs français se débarrasser d’elles à l’étranger, où elles continueront à être exploitées jusqu’à leur dernier souffle, plutôt qu’en cherchant à les placer dans des sanctuaires comme il s’y était engagé ? », s’interroge-t-elle. La loi prévoit que l’interdiction de détenir des cétacés entre en vigueur fin 2026.
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