vendredi 2 octobre 2020

Le plan de folie prévu par le gouvernement britannique

Le British Medical Journal (BMJ) (créé en 1840) a publié un document fuité provenant du gouvernement britannique. Il ne fait que présenter les faits, sans prendre parti, bien évidemment. Voici le programme prévu pour nos voisins de Grande-Bretagne, appelé "Opération Moonshot" (littéralement "lancement d'une fusée vers la lune").

(J'ai mis certains mots en gras)

 

La Grande-Bretagne prévoit de dépenser 100 milliards de livres [110 milliards d'Euros] pour multiplier le nombre de tests

Opération Moonshot : que disent les documents divulgués ?

Par le BritishMedical Journal, 11 septembre 2020

Traduit par Apolline

"Opération Moonshot" est le nom du plan récemment proposé par le gouvernement britannique pour tester massivement la population. Le plan divulgué par le BMJ implique d'accroître la cadence des tests, en passant de quelques centaines de milliers par jour aujourd'hui à 10 millions par jour début 2021. Mais comment le gouvernement veut-il s'y prendre ?

De quelle manière cet accroissement sera-t-il réalisé entre aujourd'hui et début 2021 ?

Les documents montrent un déroulement en 3 phases. Ils précisent que la Grande-Bretagne pratiquera entre 200.000 et 800.000 tests par jour entre septembre et décembre 2020. Ce qui peut se décomposer ainsi :

- 200.000 tests par jour pour les gens présentant des symptômes

- 100.000 par jour pour les gens sans symptômes dans des zones restreintes, afin de supprimer l'extension de l'épidémie

- 250.000 par jour pour les employés du NHS [National Health Service, système de santé de la G-B] et les résidents d'EHPAD ne présentant pas de symptômes, et

- 100.000 par jour grâce aux études nationales du nombre de cas.

À partir de décembre, les plans proposent de faire passer la capacité journalière de 2 à 4 millions. Ce qui impliquerait un test de masse de tous les foyers des zones restreintes ou de cités entières quand le nombre de cas augmente (430.000 tests/jour) et de tester les gens pour leur permettre de pénétrer dans des endroits à haut risque, comme les visites à l'hôpital ou dans les EHPAD [care home en anglais].

Le plan prévoit ensuite un "plein déploiement" début 2021 avec 10 millions de tests par jour, pour "permettre aux gens de retrouver et de maintenir une vie normale." À ce stade, un test hebdomadaire serait progressivement disponible dans la population entière, autorisant les gens à se rendre à des événements à haut risque grâce à un "passeport numérique" confirmant qu'ils ont été testés négatif au virus.

 

Comment pourront-ils augmenter le nombre de tests ?

Les documents parlent "d'acheter des ressources à grande échelle" chez des partenaires comme la société pharmaceutique GSK pour "mettre en place une organisation pour des tests à grande échelle". Pourtant, en parlant de "partenaires potentiels d'accroissement de la capacité en laboratoire", les documents ne citent que la société AstraZeneca. Pour la logistique et le stockage, les document donnent une liste de partenaires potentiels, comme Boots, Sainsbury's, DHL, Kuene+Nagel, G4S et Serco. Pour la main-d’œuvre, on cite les universités, la Société de Microbiologie et la Société Britannique d'Immunologie.

En dehors des partenaires commerciaux, les documents déclarent aussi nécessaire l'utilisation d'un certain nombre de nouveaux tests et de nouvelles technologies, dont certains n'existent pas encore.

"La réalisation de test selon l'ampleur et l'ambition voulues par le premier ministre signifie probablement développement, validation, fourniture et technologie opérationnelle de tests qui n'existent pas actuellement", notent les plans. On pourrait aussi utiliser des tests de plus faible sensibilité "dans un objectif de dépistage", avec un test PCR qui servirait ensuite à "confirmer des résultats positifs ou dans des situations où une précision est nécessaire pour des individus à très haut risque."

Les techniques de test énumérées dans les documents comprennent le PCR, LAMP, LamPORE, des test d'anticorps et de séquençages du génome. Deux de ces tests, le test d'anticorps et LAMP, sont cités comme ayant une "sensibilité plus faible" de l'ordre de 80 à 100 %.

Où seront testés les gens ?

Les documents proposent des lieux comme les cabinets de médecins généralistes et les pharmacies, les lieux de travail, les écoles et certains lieux communautaires. Des tests peuvent être effectués aussi sur les sites d'événements avant que les gens ne puissent entrer.

Existe-t-il des plans pour y inciter le public ?

Les documents montrent qu'il y a eu des discussions sur la manière d'encourager les gens à se faire tester. Il est stipulé que cela passerait par un "modèle basé sur la sanction" ou par "offrir aux individus des opportunités ou des accès grâce au test", tels que la possibilité d'assister à des événements.

Qu'est le passeport numérique ?

Se faire tester pour accéder à certains espaces est fortement souligné dans les documents, avec une référence à "des passeports d'immunité/zéro virus" disponibles probablement par le biais d'une application. Les plans disent que les tests pourraient servir à "donner aux gens l'assurance que pour un temps limité tout du moins, ils sont indemnes du virus et ont un faible risque de le transmettre aux autres."

Ils disent, "le résultat d'un test négatif (ou un résultat d'anticorps positif) peut informer non seulement que vous pouvez accompagner un malade pour son rendez-vous à l'hôpital, mais aussi aller travailler, accéder à un lieu, prendre l'avion ou visiter un parent âgé." Les documents parlent aussi d'une "expansion importante" des tests financés et délivrés par le secteur privé, comme la permission d'accéder aux stades de foot.

Les documents admettent-ils quelques sujets de préoccupation ?

Oui, quoique sans grands détails. En référence aux tests non-PCR, il est noté à plusieurs reprises que "les nouveaux types de test pourraient être moins exacts et introduire un niveau de risque." Quant à la manière dont les tests pourraient affecter le comportement, les documents disent que des tests réguliers "pourraient faire se comporter les gens de manière plus sûre, en mettant en place des routines de sécurité dans leur vie de tous les jours, ou moins sécuritaires en donnant un faux degré de confort."

Les documents disent cependant aussi, "Nous devons prendre des risques, expérimenter et évaluer soigneusement et découvrir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas." [note d'Apolline : concernant l'acceptation par les gens]

Comment seront dépensés les 100 milliards de livres ?

Ce chiffre n'est mentionné que brièvement dans les documents. Ils annoncent que "ré-ouvrir l'économie" et autoriser la population à "retourner à quelque chose de plus proche de la normalité" coûterait "un déblocage dépassant les 100 milliards de livres". La ventilation du montant n'est pas donnée.

Quelles raisons le gouvernement donne-t-il pour Moonshot ?

Les documents déclarent que l'objectif du programme des tests en masse est "d'utiliser un large éventail d'approches et de technologies pour aider à réduire le taux de contamination, garder une économie ouverte et pouvoir retourner à une vie normale." Ils disent que Moonshot a été décrit par le premier ministre comme le "seul espoir, en attendant le vaccin, d'éviter un deuxième confinement, quelque chose que le pays ne peut se permettre."

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