mardi 18 juin 2019

Lorient : le chauffard est bien un métis franco-thaïlandais (et non un "Turc")

"Gamin, Killian était surnommé « le chinois ». En raison de ses origines asiatiques, fruit de l’union d’un père Thaï et d’une mère française. Ses parents divorcent. Un temps, il sera placé en famille d’accueil, avant de glisser lentement mais sûrement dans la délinquance."

Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/fin-de-cavale-pour-killian-le-chauffard-de-lorient-cette-lachete-c-est-impardonnable-18-06-2019-8096292.php

Pour rappel : Non, le chauffard de Lorient n'est pas "turc"

Voir également : Le violeur et meurtrier Thierry Dève-Oglou est d'origine arménienne et non turque

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samedi 15 juin 2019

Non, le chauffard de Lorient n'est pas "turc"

Contrairement à ce qu'on entend de la part des milieux d'extrême droite sur les réseaux sociaux, rien ne prouve que le chauffard de Lorient soit "turc".

En effet, on voit s'opérer cet étrange syllogisme chez eux :

1. le chauffard n'a pas le faciès d'un "parfait" Breton ethnique (comme énormément de gens en France et sur la planète) ;

2. les enfants qu'il a fauchés (dont un est décédé) sont turcs ;

3. donc il serait "logiquement" (sic) "turc".

Or, son prénom est Killian (prénom anglo-saxon souvent porté chez certaines franges de la population de souche française ou ouest-européenne) et la presse française a révélé que les lettres de son nom de famille étaient "L R" (vraisemblablement un nom avec "Le" devant, absolument rien de turc) :

"Âgé de 20 ans, déjà condamné pour conduite sans permis, Killian L.-R., sans-emploi, est le principal suspect de l’accident mortel à Lorient.

Une traque qui mobilise les policiers du Morbihan. Ce lundi soir, Killian L.-R., 20 ans, ainsi que sa compagne Gaëlle, 21 ans, sont toujours recherchés par les forces de l’ordre pour leur implication dans la collision mortelle, dimanche en fin d’après-midi, à Lorient."


En outre, sa tante se prénomme Karine :

" « Il a fait une connerie, il doit maintenant arrêter. Pour sa mère, pour son père, pour sa petite sœur et sa grand-mère, il doit se rendre et arrêter cette histoire », exhorte Karine, tante du suspect, jointe par Le Parisien. Les proches de Killian L.-R., qui appellent à sa reddition, disent redouter que celui-ci, aux abois, ne commette un geste de désespoir. « Je ne sais pas pourquoi il a tenté de fuir les gendarmes, je ne comprends pas pourquoi il ne s’est pas arrêté après l’accident… » se désole Karine."

Source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/enfant-tue-a-lorient-killian-l-r-un-petit-delinquant-sans-permis-de-conduire-10-06-2019-8090427.php

Plusieurs Français de Lorient, sur Twitter et Facebook, ont affirmé que son nom était "Le Reste", ce qui correspond également à ce que dit une dépêche de la version turcophone de Voice of America :

"La police est toujours à la recherche du chauffeur en fuite, Killian Le Reste, 20 ans, tandis que sa petite amie, Gaelle T., qui était dans la voiture lors de l'incident, s'est rendue."

Source : https://www.amerikaninsesi.com/a/fransa-da-binlerce-kisi-bunyamin-icin-yurudu/4959462.html

Une partie de sa famille est thaïlandaise, ce qui explique pourquoi il est décrit comme "eurasien" dans son avis de recherche :

"Selon une source proche du dossier citée par Le Parisien, les enquêteurs se demandent "s’il n’a pas quitté le Morbihan". Une information d’autant plus alarmante que l’amie de Gaëlle a partagé une confidence qui laisse penser que l’ex-couple pourrait effectivement avoir quitté la région. Ou pire, le pays. "Je l’ai déjà entendu dire, à plusieurs reprises, qu’il avait pour projet de rejoindre sa famille proche, du côté de la Thaïlande."" 


Source : https://www.lci.fr/police/faits-divers-drame-deux-enfants-fauches-par-une-voiture-a-lorient-morbihan-gaelle-la-passagere-est-elle-complice-ou-victime-delit-de-fuite-2123837.html

En somme, rien ne va dans le sens d'une origine turque, même partielle.

Nous avions prévu cette "turquisation" mensongère, car c'est une pratique récurrente en ce qui concerne les auteurs de faits divers.

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vendredi 8 mars 2019

Strasbourg : des militants kurdes (et non turcs) commettent des violences et des dégradations contre le Conseil de l'Europe, et blessent trois policiers

Grand Est Bas-Rhin Strasbourg

Strasbourg : une trentaine de militants kurdes interpellés après des violences et dégradations au Conseil de l'Europe

Plusieurs dizaines de militants kurdes ont voulu investir l’Agora du Conseil de l’Europe à Strasbourg, ce lundi vers 13h15. La police a procédé à une trentaine d'interpellations après des violences et des dégradations. Trois policiers ont été blessés.

Par AR Publié le 25/02/2019 à 15:45 Mis à jour le 25/02/2019 à 17:21
Une trentaine de militants kurdes ont été interpellés pour violences et dégradations à Strasbourg ce lundi 25 février vers 14 heures, après avoir essayé de pénétrer dans le bâtiment de l'Agora du Conseil de l'Europe à Strasbourg. Ils réclamaient la libération de leur leader, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné par la Turquie depuis février 1999. Vers 13h15, ils ont sauté au-dessus les portiques de sécurité et ont brisé les deux grandes portes d'accès à coups de pierres.

Le compte Twitter de l'association des étudiants du Kurdistan relate cette manifestation sauvage et ces interpellations.

C'est la troisième fois depuis l'été 2018, précise Daniel Holtgen, le directeur de la communication du Conseil de l'Europe que des militants kurdes tentent de pénétrer dans les locaux de l'Agora. C'est dans cet annexe que se trouve le Comité européen pour la prévention de la torture, organe du Conseil de l'Europe qui vise à prévenir les cas de torture et autres traitements inhumains ou dégradants. Les militants kurdes reprochent notamment à la Turquie de priver Abdullah Öcalan de son droit de visite.

Le 16 février, plusieurs milliers de Kurdes ont défilé dans les rues de Strasbourg pour rappeler aux institutions européennes les conditions dans lesquelles est incarcéré Abdullah Öcalan, emprisonné à vie sur une île turque pour "formation de groupement terroriste".

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-trentaine-militants-kurdes-interpelles-apres-violences-degradations-au-conseil-europe-1629350.html

Voir également : Strasbourg : des manifestants kurdes (et non turcs) ont blessé sept gendarmes

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dimanche 17 février 2019

Autriche : un terroriste kurde (et non turc) tue un fonctionnaire qui rejetait sa demande d'asile

Migrant suspected of killing official who denied his asylum

A Turkish migrant is suspected of killing an Austrian official because the civil servant denied the migrant's application for asylum, according to local media.

Published: February 10, 2019, 12:57 pm

Vienna

Alexander Alge, head of the Social Welfare Office in Vorarlberg, was stabbed to death in his office after a dispute with the Turk over receiving welfare benefits. The suspect had reportedly visited the asylum centre several times demanding “his” money.

“On Wednesday, finally, the Turk managed to break into the office of the social worker and again demanded money,” Vorarlberg Online reported. “The 34-year-old was told that the matter would be settled on the same day – ie on Wednesday. As a result, the man, who reemerged again, left the office, only to return half an hour later with a kitchen knife and committed the bloody deed.”

Alge leaves behind two sons.

The suspect had previously lived in Austria, but in 2009 was banned from residing in any of the European Union member countries because he had been convicted of a series of offenses and had already served multiple prison sentences.

His 2009 residence ban was reportedly signed by the social worker he stabbed to death this week. “In 2010, the accused was expelled to Turkey,” Kurier reported. “The murder victim had signed the negative asylum decision.”

According to the Ministry of the Interior, the murder suspect may still be granted humanitarian protection status as a Kurdish soldier. The likelihood that he could face death in Turkey if deported, was cited as reason.

Chief Inspector Norbert Schwendinger noted that the suspect showed “no remorse” during questioning.

Source : http://freewestmedia.com/2019/02/10/migrant-suspected-of-killing-official-who-denied-his-asylum/

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vendredi 30 novembre 2018

Strasbourg : des manifestants kurdes (et non turcs) ont blessé sept gendarmes

Grand Est Bas-Rhin Strasbourg

Strasbourg : une dizaine de Kurdes interpellés en marge d'une manifestation de soutien à Abdullah Öcalan


Une manifestation de soutien à Abdullah Öcalan s'est soldée par une dizaine d'interpellations ce mardi après-midi à Strasbourg.


Par JG/VB/MC Publié le 06/11/2018 à 16:37

Alors qu'environ un millier de Kurdes protestaient ce mardi vers 13h contre les conditions de détention du leader du PKK (Parti des travailleurs kurdes) Abdullah Öcalan, la manifestation a dégénéré à coup de jets de pierres et de barres de fer.

Une trentaine de Kurdes, arrivés par le tram, ont réussi a s'introduire dans l'enceinte de la Cour européenne des droits de l'homme en sautant par dessus les grilles depuis l'abri du tramway Droits de l'Homme. Dix d'entre-eux sont parvenus à entrer dans le bâtiment et y sont demeurés, les autres (une vingtaine) sont restés dehors dans la cour et ont évacué dans le calme. Il n'y a pas eu de dégradations.

Les gendarmes étaient chargés de sécuriser les institutions européennes, dont la Cour européenne des droits de l'Homme, juste derrière l'arrêt de tramway éponyme. / © Vincent Ballester, France 3 Alsace

Au même moment, la manifestation, qui devait rester statique, a commencé à se transformer en défilé, contrairement à ce qui avait été déclaré. Une façon "concertée" de retenir l'attention des forces de l'ordre, selon une source policière et de permettre aux autres d'essayer d'entrer dans le bâtiment européen. Du gaz lacrymogène a été émis pour repousser les manifestants, qui sont allés "au choc frontal" avec les policiers, selon la même source.

Sept gendarmes ont été blessés par les jets de projectiles et une dizaine de manifestants ont été interpellés dans le bâtiment européen: ils ont accusés d'"entrée par effraction".

L'Allée de l'Europe est toujours bloquée. la ligne E du tram est interrompue entre les arrêts Wacken et Robertsau. Il est "très inhabituel", d'après les forces de l'ordre, que ce genre de manifestation dégénère.
Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-dizaine-kurdes-interpelles-marge-manifestation-soutien-abdullah-ocalan-1570040.html

Voir également : Marseille : sept Kurdes (et non Turcs) condamnés pour violences contre des policiers

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dimanche 4 novembre 2018

Allemagne : les Turcs votent presque autant pour la CDU-CSU que pour le SPD

Tableau publié par le Comité d'experts pour les migrations et l'intégration (SVR) au sujet du vote des Allemands d'origine étrangère (2018) :



On y voit que 32,9 % des Turcs préfèrent voter pour la CDU-CSU (partis conservateurs, attachés à l'identité protestante et catholique de l'Allemagne, et assez critiques à l'égard du "Multikulti"), 37 % pour le SPD (gauche sociale-libérale), et seulement 4,6 % pour le FDP (centristes libéraux, ouverts aux "questions de société"). 

Voir également : Le respect de Volker Kauder (CDU) pour les musulmans d'Allemagne

Allemagne : Kenan Kolat et Serkan Tören contre l'islamisme radical

L'intégration des immigrés en Europe : le cas du modèle allemand

L'immigration turque en Allemagne

dimanche 7 octobre 2018

En Belgique, la communauté turque n'est guère touchée par la radicalisation djihadiste

D'après "Citizenship and Ancestry of Belgian Foreign Fighters" de Pieter Van Ostaeyen et Guy Van Vlierden (Centre international de lutte contre le terrorisme de La Haye) :

- sur 505 djihadistes sunnites de Belgique, 76,6 % ont la nationalité belge (dont 2,6 % de Belgo-Turcs parmi ceux-ci), et on ne compte aucun immigré turc au sens strict du terme (qui ne détiendrait que la nationalité turque) ;

- sur 683 djihadistes sunnites, seulement 1,5 % sont d'ascendance turque (ce qui peut évidemment inclure des Kurdes de Turquie).

Les Turcs représentent pourtant, en nombre, la deuxième communauté musulmane de Belgique, après les Marocains.




Source : https://icct.nl/publication/citizenship-and-ancestry-of-belgian-foreign-fighters/

Dans "Identities ‘Betwixt and between’: analyzing Belgian representation in ‘homegrown’ extremism", Paige V. Pascarelli (Université de Boston) analyse la sous-représentation spectaculaire des Belgo-Turcs dans le djihadisme, en comparaison des Belgo-Marocains :

"ABSTRACT

Belgium has seen more foreign fighters leave for the ISIS ‘caliphate’ than any other western European country in per capita figures. But among Belgian foreign fighters, as well as among Belgian terrorists who did not travel abroad, a stunning majority have been Belgian-Moroccan. What factors can explain this phenomenon? Both groups live in relatively similar socio-economic settings, experience stigmatization and discrimination, and both are, relative to broader Belgian society, poorly integrated. However, in investigating this question, an interesting caveat emerges vis-à-vis the ‘integration deficit’ theory: Belgian-Turks, who are found to be comparatively less integrated than the Belgian-Moroccans, are underrepresented in extremist milieus. This paper argues that the insularity of the Belgian-Turkish population, a phenomenon not found to the same extent among Belgian-Moroccans despite also being poorly integrated (with some outliers), has protected the population from negative environmental elements, both criminal and extremist. That there are seen to be local factors that contribute to a ‘vulnerability’ to the pull of crime and extremism, means that such conditions are likely to remain even if a group like ISIS fades into irrelevance."


Source : https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/19434472.2017.1374988?journalCode=rirt20

Compte rendu de Nicolas Hénin :

"Publié sur 2 septembre 2017    par Nicolas Hénin   

#STR2017 : actualités de la recherche sur le terrorisme


Ce billet est le troisième de mes compte rendus sur la 11ème conférence annuelle de la STR (mon premier traitait de la relation entre le niveau de démocratisation d’un pays et son exposition au risque terroriste, le second revenait sur la place à accorder à la psychiatrie dans le contre-terrorisme). Parmi la centaine de travaux de recherche présentés, le terrorisme djihadiste a occupé bien sûr une place importante, mais la conférence a évoqué l’ensemble du spectre des violences politiques (néo nazis et white supremacists, bien sûr, mais aussi extrême gauche, Irlandais, animaliste ou anti-avortement). Victimes de l’air du temps, beaucoup des tables rondes new yorkaises ont été consacrées à la prise en charge de la radicalisation (en anglais CVE, countering violent extremism). Sur ce thème très porteur, quelques chercheurs n’ont pas hésité à être iconoclastes en démontant des clichés pourtant tenaces.

Il m’aurait fallu des centaines de pages pour rendre compte de toutes les présentations dignes d’intérêts parmi la cinquantaine que j’ai suivie. Je ne reviens que sur un bref échantillon.

Je tiens tout d’abord à rendre hommage à Paige Pascarelli, de l’université de Boston, pour son étude comparée des communautés belge-marocaine et belge-turque dans les filières djihadistes, pour laquelle elle a obtenu les honneurs de la STR et sera publiée dans le journal de la société. La Belgique est un cas intéressant puisqu’elle est le pays d’Europe qui a produit, per capita, le plus de combattants terroristes en Syrie et en Irak. Lorsque l’on s’intéresse à ces combattants, on est frappé par le nombre de Belgo-marocains (binationaux ou originaires du Maroc). A l’inverse, les Belges d’origine turque sont pratiquement absents de ces filières (on ne trouve qu’un seul individu… dont la conjointe est une Belgo-marocaine). Pourtant, si l’on regarde les critères classiques permettant de considérer le niveau d’intégration, la communauté belgo-marocaine paraît mieux intégrée que la belgo-turque (elle bénéficie en particulier d’un niveau moyen d’études plus élevé). D’où la remise en cause d’un préjugé, qui voudrait que le déficit d’intégration soit facteur de radicalisation.

Il apparaît en fait que la communauté belgo-turque a un sentiment national plus fort, et surtout s’illustre par une certaine insularité. Cette insularité, qui la coupe d’une certaine façon du reste de la société belge, peut constituer un risque mais semble en l’occurrence avoir été protectrice, en offrant à cette communauté une certaine résilience. L’autre préjugé remis en cause est celui de la relation entre communautarisme et radicalisation. Dans ce cas précis, l’isolement relatif des Belges turcs, et le fait que la communauté ait été plutôt structurée, avec un contrôle social qui s’y exerce, lui a permis de résister.

La thèse que l’« islam consulaire » est une menace est là aussi battue en brèche. Certes, cet « islam importé », avec des imams liés à l’Etat turc, pose clairement un problème d’influence, mais il n’est pas nécessairement négatif lorsque l’on traite de radicalisation.

Paige Pascarelli a conclu son intervention en invitant à travailler sur les moyens de créer de la cohésion dans les communautés à risque.

Paige Pascarelli, Boston University, « Identities ‘betwixt and between’ : analyzing Belgian representation in homegrown terrorism »"


Source : https://www.actionresilience.fr/fr/str2017-actualites-de-la-recherche-sur-le-terrorisme/ 

Pour rappel : Selon Didier Leroy (spécialiste du terrorisme), très peu de Turcs adhèrent au salafisme djihadiste en Belgique

Syrie : la lutte turco-belge contre les recruteurs salafistes

Turcs et Marocains en Belgique

Immigrés turcs et marocains : deux populations radicalement différentes

Voir également : Allemagne : un rapport corrobore la sous-représentation des Turcs parmi les djihadistes

Allemagne : la remarquable sous-représentation des Turcs chez les djihadistes

Génération "Daech" : "chez les jeunes Européens d'origine turque, on observe très peu d'engagement au martyre"

Olivier Roy : "on trouve beaucoup moins de Turcs que de Maghrébins dans les mouvements radicaux"

Olivier Roy sur le radicalisme islamique : "il y a très peu de Turcs parmi eux"

Peu de Turcs parmi les djihadistes en provenance d'Europe de l'Ouest

Syrie : davantage de djihadistes en provenance de Russie et de France que de Turquie (pays majoritairement musulman et contigu)