Alexandre HervaudVerified account

A 19’40, @blaisemao, redchef @USBEKetRICA, déclare : «la justice ne se rend ni sur Twitter ni sur @Mediapart, mais dans les tribunaux (…) parfois la justice ne répond pas comme il faudrait mais je pense qu'il ne faut pas oublier en chemin la présomption d'innocence».

Attention, Blaise Mao ne parle pas ici de la #LigueDuLOL, mais de “l’affaire Adèle Haenel”. C’est donc à l’égard d’un réalisateur accusé d’actes pédophiles qu’il fait preuve d’une telle prudence, chose plutôt rare en 2019.

Scoop : par «prendre des disposition qui ont amené à [son] licenciement», Mao évoque juste le fait que Ledit a pris...une avocate. Rien de plus ! Et il l’a fait après avoir été publiquement mis à pied malgré le soutien initial de son employeur @JeromeRuskin, par pure lâcheté.

On peut parler d’auto-sabotage fou : c’est uniquement par la faute du communiqué de presse public de @USBEKetRICA que le nom de Ledit a été cité et souillé dans les médias. Aucun article ne s’en était fait l’écho auparavant, personne n’ayant accusé Guillaume de quoi que ce soit.

Après cette mise à pied infamante et injustifiée, @USBEKetRICA, média "engagé", enchaînera le grand n’importe quoi, piétinant le droit social et humiliant Ledit avant de s’en séparer pour “atteinte à l’image”. La presse doit enquêter sur ce cas (entre autres…), c’est édifiant.

Cette liste irresponsable, source d’une campagne haineuse, a été relayée sur Twitter et dans la presse via des liens hypertextes (depuis supprimés) dans des articles de @Mediapart, @lobs ou @franceinfo entre autres, complices de cet appel au lynchage.

Il y a peu, des journalistes de @Qofficiel ont été “listés” par un militant d’extrême droite appelant à les “pourrir”. La presse s’est indignée, à raison. En février, nous avons subi la même chose, mais de militants d’un autre bord: leurs actes sont tout aussi gravissimes.

Si de nombreux journalistes se disent en privé “horrifiés” face à cette chasse aux sorcières 2.0., aucune instance professionnelle n’a réagi, sans doute par peur d’être taxée de complices suite aux balivernes d’accusateurs malhonnêtes cc @RSF_fr @SNJ_national @InfoComCGT

Au delà d’éventuelles contre-enquêtes sur les accusations mensongères de "harcèlement", fruits de fantasmes conspirationnistes et de réécritures de l’histoire, où sont les articles revenant sur les licenciements abusifs de journalistes persécutés par des foules revanchardes ?

On espère que les @arretsurimages, #InstantM, @puremedias, @acrimed_info, @INA_RevueMedias @LADN_EU, etc. préparent actuellement des articles sérieux revenant sur l’hystérie qui a déshonoré la profession en février dernier. L’espoir fait vivre.