Benjamin Haddad

Wow the president worked out!https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1199718185865535490…

La réponse au statu quo venant de Berlin ne peut pas être une politique unilatérale traitant principalement les grandes puissances. Séduisons, cajolons, écoutons partout.

Armons nous de patience. Ayons une vraie stratégie de présence et d’influence (d’infiltration!) dans les forums internationaux où chercheurs, experts, officiels, privé se rencontrent, créent des liens, des réseaux. Que de programmes sans un Français participant ou intervenant.

S’il faut être ferme et intraitable sur les reniements de l’Etat de droit, sachons aussi mieux respecter la diversité européenne sur les questions de société, le rapport à la religion. L’unité européenne passe aussi par le respect de la diversité des expériences nationales.

À l’heure du retour des questions de sécurité au premier plan,où les Américains nous délaissent et la Chine assume sa puissance, la France est mieux placée, intellectuellement et militairement, que l’Allemagne pour réveiller l’Europe.Mais pas en ayant raison contre tout le monde.

Nos explications peuvent être entendues. Non « l’autonomie stratégique » n’est pas le souhait d’un départ des US du continent mais juste le constat que nous devons pouvoir agir seul pour nos intérêts si besoin, en particulier quand nos amis US ne veulent pas (Syrie, Sahel).

Inutile de renier nos objectifs de politique étrangère. Mais intégrons nos partenaires dans l’ouverture à Moscou, (comme Macron sait le faire très bien avec la relation avec Beijing). Pq ne pas coupler avec des gestes de réassurance (plus de troupes françaises dans la région?).

Et pourtant, partout où je passe en Europe, les critiques vis à vis de Berlin se font entendre. « Passager clandestin » sur la defense ou l'économie internationale , “breaking the liberal order” selon un intervenant polonais, Nordstream 2. Créons de nouvelles coalitions.

France est dépassée par l’influence et la présence allemandes dans une région où nous avons pourtant une histoire forte et ancienne. Parlons nous. Sur questions de défense, l’immigration, la Pologne peut entendre le discours sur l’Europe qui protège ses frontières et sa sécurité.

Eux nous reprochent un mépris culturel pour les nations de l’élargissement à l’Est et soupçonnent nos discours stratégiques de masquer une vision antiaméricaine et une volonté de se rapprocher de Moscou. La phrase de Chirac (« perdu une occasion de se taire ») n’est pas oubliée.

Nos réserves ne sont pas sans fondement: un pays qui privilégie l’Alliance Atlantique à l’Europe et dont le gouvernement affiche des tendances illiberales. Et les tentatives de rapprochement précédentes ont été plantées par les revirements de Varsovie (contrat d’hélicoptères).

La relation France-Pologne, en particulier après Brexit, est clé pour développer l’Europe de La Défense. Mais nous manquons encore trop d’empathie vis à vis de leur histoire, leurs craintes vis à vis de Moscou. Impossible pour Paris d’incarner le leadership européen sans cela.

Retour de Berlin où j’assistais à un dialogue trilatéral France-Allemagne-Pologne entre experts des questions internationales. Que de malentendus et de rendez vous ratés entre Paris et Varsovie. Urgent de relancer le dialogue à l’heure où les deux pays s’impatientent avec Berlin.

Living in California has really changed @NoahPollakhttps://twitter.com/Jezebel/status/1199032514351915008…