On remarquera que "la blonde" (qui ne mérite pas de nom), victime du viol, est décrite de manière extrêmement condescendante et négative. Elle a un ton "geignard", elle réagit "mollement", elle est chosifiée (c'est comme s'il éjaculait dans un "sac", + "papier de verre")
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Voyez-vous mesdames, nous ne faisons pas d'efforts. Quand nous sommes violées, et que nous n'avons pas de désir, nous sommes donc "sèches comme du papier de verre", molles comme des "sacs", c'est très désagréables pour ces pauvres violeurs.
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Donc non seulement la victime est moquée, dégradée, mais c'est bien une scène d'auto-valorisation pour le violeur. La "honte" évoquée en fin de paragraphe est factice. C'est une mise en scène de soi en homme torturé, qui vise à éveiller la compassion du lecteur
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Le viol fait donc partie de la posture pseudo-subversive de l'auteur, ça contribue à construire son éthos de "je suis un écorché, un rebelle", dans le même passage il éjacule froidement dans la blonde et il insulte les socialistes devant sa famille, trop un rebelle.
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Il n'a aucune honte réelle. S'il avait vraiment honte, il n'aurait pas inclus ce passage, ou il ne l'aurait pas raconté comme cela. L'auteur s'entête d'ailleurs à nier qu'il s'agisse d'un viol: cela nous montre bien que sa honte n'en est pas une.
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On vit quand même dans un monde où la culture du viol est tellement banalisée qu'un homme peut raconter tranquillement une scène de viol, cracher sur sa victime, et penser que ça va passer crème. Et que ça va même le rendre sympathique (le pauvre choupi, le pouvoir ça abîme).
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Et je précise qu'il ne s'agit pas d'un livre qui présente cette scène comme fictive, mais autobiographique. La défense de l'auteur revient à dire "ce n'est pas un viol" (alors qu'il dit lui-même qu'elle a dit non, que le rapport est refusé). Cette capacité d'auto-aveuglement...
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Je pense à la victime qui a subi ce viol. Et qui peut-être lit ses pages, et reconnaît non seulement cette scène, mais tout le mépris de son violeur. Ecoeurant. Et soutien à elle, même si je doute qu'elle lise ces lignes.
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Pour le reste, je renvoie aux analyses de
@valerieCGhttps://twitter.com/valerieCG/status/1129122521910054912 …Show this thread -
Je précise que Nicolas Grégoire (que je ne connais pas, mais que je suivais sur twitter) m'avait envoyé son livre en MP. Je ne l'ai pas lu et je n'ai rien répondu (parce qu'il me l'avait envoyé avec un "alors?" je ne trouvais pas ça très poli et j'avais autre chose à faire)
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Suite à mes tweets il m'a écrit pour m'accuser de prendre prétexte de cette histoire pour me venger du fait qu'il critique
@arretsurimages (je n'en savais rien) Dsl les gars, il va falloir qu'un jour vous compreniez qu'on peut avoir d'autres priorités que lire vos livres (#juan)Show this thread -
Je lui ai dit de ne plus m'écrire, que je ne parlais pas aux violeurs. Je trouve ça fou que la culture du viol soit si acceptée et si ancrée qu'un violeur puisse raconter lui-même une scène de viol, et ne pas du tout se dire que ça peut lui porter préjudice.
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Un autre point qui me gêne : ce genre de scène, je l'ai lue douze fois dans des écrits fictifs. Je me demande quand même à quel point la banalisation, voire la glamourisation du viol dans les fictions contribue à l'aveuglement devant ce type de comportements bien réels.
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Dernier mot : pour les personnes qui disent que c'est romancé 1)on pourrait s'interroger sur l'intérêt de romantiser et banaliser le viol (cf culture du viol)
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2) SURTOUT il a répondu à nos tweets, m'a écrit et n'a pas dit que c'était fictif, inventé mais que ce n'était pas un viol. Encore un type qui arrive à se convaincre que non c'est oui. Non, c'est non.
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Par ailleurs je n'ai pas envie de suivre ce que va dire de monsieur, mais je pense que sa défense va vite changer (quand un avocat va lui remettre les pieds sur terre). Il va nous dire que c'était fantasmé et métaphorique. Sauf qu'on a fait des screens.
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Et que sa défense pour le coup c'était 1) ce n'est pas un viol 2) c'est une relation de type conjugal (c'est bien un viol et le viol conjugal existe).
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Quant au côté blabla je dénonce l'ignominie dans laquelle je suis tombé ça marcherait si ce n'erize pas complaisant. Or j'ai montré dans ce fil en quoi cette description était extrêmement complaisante. Et qu'il ne reconnaisse pas qu'il s'agit de viol en fait partie
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Une dernière chose : ce n'est jamais agréable de subir des tentatives d'intimidation de la part de ces gens là, donc merci pour tous les messages de soutien que j'ai reçus :)
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Vraiment un dernier mot sur la valorisation, parce que certaines personnes ont l'air de n'avoir pas compris. Pourquoi dire "je suis une ordure" peut être un acte non pas de contrition mais de valorisation
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Parce que 1)ca veit éveiller la compassion 2) quand ça va avec une posture d'intello blasé de tout, le côté "je suis une ordure" a un côté tellement chic n'est-ce pas. Presque séduisant dans cerveau de ces gens.
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Le fait qu'il nie qu'il s'agisse de viol montre bien à quel point il n'y a aucune remise en cause réelle. Et je ne parle même pas des menaces et tentatives d'intimidation suite à nos réactions... Allez je m'arrête là il n'en mérite pas davantage.
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