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Je suis de droite et je n'ai aucune sympathie pour le misérabilisme, mais je dois dire que le mouvement des gilets jaunes m'aura ouvert les yeux sur le mépris de classe qui anime une grande partie de la bourgeoisie française. On n'est pas si loin du XIXème siècle finalement.
Le nombre d'abrutis condescendants que je vois vomir sur des pauvres types qui ne font pourtant rien de mal, demander ouvertement que la police leur éclate la gueule et se foutre d'eux parce qu'ils ne parlent pas correctement français est tout simplement ahurissant.
J'aurais moins de mal à l'accepter si eux-mêmes n'étaient pas cons comme des balais. Mais les mecs en question sont presque toujours des demeurés à moitié incultes, dont les opinions ne sont pas moins stupides que celles des gens qu'ils méprisent, même si elles présentent mieux.
On peut même être en désaccord avec eux et ajouter que beaucoup d'entre eux sont des crétins, ça ne me dérange absolument pas. Encore une fois, je ne fais pas dans le misérabilisme. Ce qui me dérange, c'est leur déshumanisation.https://twitter.com/ONPP300/status/1124302906314895362 …
J'étais dans la manif à Bordeaux samedi dernier et j'ai vu beaucoup d'imbéciles. Mais je n'ai pas vu une seule personne violente et la bêtise ne justifie pas le mépris et les moqueries cruelles.
Surtout qu'en l'occurence, ces gens-là n'ont aucun pouvoir, ça ne demande aucun courage de se moquer d'eux. Je connais bien les mecs qui se foutent de leur gueule. Ce sont les mêmes que j'ai vu s'écraser comme des merdes devant les gens avec du pouvoir partout où je suis passé.
Je ne dis pas que ce que je dis s'applique à tous les macronistes, qui d'ailleurs sont loin d'être les seuls à se comporter de la sorte. J'en connais un certain nombre qui sont des gens parfaitement respectables et pour qui j'ai de l'estime même si je suis en désaccord avec eux.
Mais il y a un paquet de gens, macronistes ou pas, dont le comportement aura été absolument lamentable dans cette crise, qui personnellement m'aura quand même fait prendre conscience d'à quel point on reste une société de classe. Pas besoin d'être marxiste pour reconnaître ça.
Se revendiquer de gauche c'est donc se vautrer dans le "misérabilisme"... définition "pertinente"... du coup vous vous définissez comment ?
Si je pensais qu'être de gauche implique nécessairement qu'on se vautre dans le misérabilisme, je n'aurais pas eu besoin de préciser que je n'avais pas de sympathie pour le misérabilisme...
Alors, vous n'avez pas bien exprimé votre pensée car votre formulation est très explicite...
Je viens de vous expliquer pourquoi la formulation que j'ai choisie implique précisément le contraire de la pensée que vous me prêtiez.
Désolé mais reprenez votre tweet initial " je suis de droite et n'aime pas le misérabilisme MAIS je reconnais que le mouvement des GJ...", l'explication de texte n'est pas à faire...
Ceci n'implique pas que les gens qui ne sont pas de droite se vautre dans le misérabilisme. Si je dis "je suis de gauche et je n'aime pas la choucroute, mais il faut reconnaître que les Alsaciens font bien la cuisine", ça n'implique pas que les gens de gauche aime la choucroute.
Disons que votre formulation de départ était pour le moins ambiguë...
En 2019, le mépris de classe est clairement de gauche.
La droite et surtout le centre-droit y sont aussi très bien représentés. Je constate ça tous les jours depuis quelques mois.
surprenant que tu l'aies pas observé plus tôt
On a tous des oeillères même si ce ne sont pas les mêmes.
Mieux vaut un mec honnête de droite (même bien à droite), avec de l'humanité, qu'un fanatique de gauche incapable de se remettre en question.
je voulais dire que tout ça était absolument patent, c'est intrinsèque à la mentalité managériale, aux valeurs de l'entreprenariat © enfin les conneries comme ça, ayant eu des parents au CNI je l'ai vite vu
Le conflit des GJ est un pur conflit de classe. Le fait qu'on ne puisse pas le classifier sur l'échelle droite gauche montre bien l'état de ce clivage
Et cela traverse tout ce que l'on connaît: destruction de l'ÉducNat, de l'état et même du patrimoine historique et ce qu'il recouvre de savoir français et de relations entre travailleurs et dominants, comme dans le cas de Notre-Dame.
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