… et l’ouverture de la ligne Liverpool–Manchester, le 15 septembre 1830.
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Si vous ne le saviez pas, le vous invite à lire le Cheval de fer, acte I : http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/cheval-de-fer-acte-i.html …
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Et la suite, l’acte II, ici :http://ordrespontane.tumblr.com/post/98717246856/cheval-de-fer-acte-ii …
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Mais très rapidement, des entrepreneurs français vont s’intéresser à cette nouvelle technologie.
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La première ligne française, celle de Saint-Étienne à Lyon, est l’œuvre des frères (Camille et Marc) Seguin. Elle entre en service en 1832.
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Pour être précis, c’est la 2nde ligne ferroviaire française mais c’est la 1ère à utiliser des locomotives plutôt qu’une traction animale.
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Ça fait même partie du projet initial : Marc, l’aînée des deux, connaissait bien George Stephenson et s’est largement inspiré de sa Rocket.
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Avec un capital de 10 millions de francs c’est, à l’époque, une des plus importantes sociétés jamais constituée en France.
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Notez qu’on parle ici en franc germinal : ça fait dont environ 2.9 tonnes d’or fin soit environ 100 millions d’euros aux cours actuels.
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Assez rapidement, d’autres lignes vont fleurir un peu partout en France.
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C’est le cas, notamment, de la ligne Paris - Saint-Germain des frères Pereire ; laquelle est inaugurée le 24 août 1837.
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Pereire comme le boulevard. C’est là que les frères ont fait passer la ligne d’Auteuil à partir de 1854 (d’où la configuration des lieux).
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Sauf que voilà : dès le début, l’État décide de s’en mêler. Ça commence en 1842, ça s’amplifie en 1858-59 et ça s’aggravera en 1879.
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En gros, l’État accorde des concessions en l’échange de quoi il impose aux compagnies des conditions de plus en plus contraignantes.
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En particulier, les pouvoirs publics vont progressivement imposer aux compagnies d’exploiter des lignes de moins en moins rentables.
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Juste pour vous donner une idée : en 1870, le réseau (privé) compte déjà 17 000 km de rail. Ça ressemble à ça :pic.twitter.com/FNIGAVfTss
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À ce moment-là, les 27 compagnies qui existaient en 1851 ont déjà largement fusionné pour devenir les 6 « grandes compagnies ».
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Ce sont les compagnies de Paris-Lyon-Méditerranée, d’Orléans, du Midi, du Nord, de l’Est, de l’Ouest.
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Au début des années 1880, le réseau atteint les 26 000 km — pour mémoire, le réseau actuel, celui de la SNCF, c’est 30 000 km.
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Déjà, la profitabilité de compagnies en pris un coup mais le coup de grâce, c’est le plan Freycinet adopté en 1879.
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Il s’agit maintenant de construire 181 petites lignes supplémentaires pour un total de 8 848 km.
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L’ambition du ministre (Freycinet), c’est de faire en sorte que la moindre sous-préfecture soit reliée au chemin de fer.
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En 1914, quand le plan est presqu’achevé, le réseau ferroviaire français va compter 39 400 km de voies ferrées. Ça ressemble à ça :pic.twitter.com/agAeLKxHyz
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Évidemment, pour les compagnies, ça signifie qu’elles vont devoir s’endetter massivement pour exploiter un réseau à pertes.
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Dès 1878, la Compagnie des chemins de fer des Charentes, la plus fragile, est rachetée par l’État. C’est la naissance du réseau de l’État.
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Puis, c’est la première guerre mondiale durant laquelle les compagnies sont naturellement réquisitionnées par l’armée.
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À partir de 1922, l’État impose l’électrification à marche forcée du réseau, la crise de 1929 vient en rajouter une couche…
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… et, cerise sur le gâteau, les compagnies doivent désormais faire face à la concurrence des transports routiers.
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Bref, les comptes des compagnies plongent dans le rouge dès les débuts des années 1920.
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Ce qui permettra au Front Populaire de faire devinez quoi…
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