Menace de bombes contre des gares VIA Rail
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Plusieurs gares de VIA Rail seront sous haute surveillance ces jours-ci en raison d’une supposée alerte à la bombe. La menace, jugée non fondée, proviendrait de gens qui exigent une rançon en bitcoins.
Dans une note interne dont Le Journal a obtenu une copie, VIA Rail invitait mardi ses employés à rehausser leur niveau de vigilance.
«Le service informatique de VIA Rail Canada a reçu un courriel de menaces exigeant une rançon en bitcoin [monnaie virtuelle] et indiquant qu’une bombe allait exploser dans une de ses gares de train le 16 mars à 18 h», précise la note.
Selon nos informations, les trois gares visées seraient celles de Dorval, de Saint-Lambert et la Gare Centrale de Montréal.
«Pour augmenter la sécurité de nos employés et de nos passagers, nous vous demandons d’augmenter votre niveau de vigilance dans les jours à venir», dit la note.
Sans fondement
VIA Rail confirme qu’une menace a récemment été reçue contre ses installations, sans toutefois valider le contenu de la note interne.
La menace serait d’ailleurs «sans fondement», assure le porte-parole Malcolm Andrews. «Depuis quelque temps, il semble que les transporteurs de passagers, à travers le monde, font l’objet de menaces non fondées», remarque-t-il.
Reste que la société ferroviaire augmentera ses patrouilles policières et canines dans certaines gares et collabore avec les autorités policières.
La note interne indique que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a ouvert une enquête, ce que le corps de police n’a pas confirmé mardi.
Bitcoins
Si l’idée d’envoyer des menaces terroristes en échange d’une rançon peut sembler farfelue, ce n’est pas la première fois que les bitcoins sont utilisés pour ce genre de méfaits.
Anonyme et virtuelle, cette monnaie inquiète de plus en plus les États en raison de son rôle potentiel dans le financement d’activités terroristes.
Par ailleurs, plusieurs médias américains ont rapporté en février l’histoire d’un hôpital californien qui a dû payer une rançon de 40 bitcoins (17 000 $) à un pirate informatique. Ce dernier avait réussi à prendre le contrôle du système informatique du centre médical presbytérien d’Hollywood.
Cette situation avait forcé l’hôpital à retourner à l’utilisation du crayon et du papier pour la tenue de ses dossiers.
– Avec la collaboration de Nicolas Saillant, Le Journal de Québec