Il y a une COP tous les ans, pourquoi celle-ci est-elle si importante ?anonymeà 18:00
Les négociateurs climatiques ont reçu mandat, lors de la conférence sud-africaine de Durban, en décembre 2011, de conclure en 2015 un accord universel permettant de contenir le réchauffement planétaire au-dessous du seuil de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Depuis, toutes les COP visent, chaque année, à préparer cet accord. Il doit succéder au protocole de Kyoto, dernier accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en vigueur depuis 2005, et qui doit prendre fin en 2020.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, prend la parole.
Bonjour,
Le Canada développe fortement l'extraction de pétroles non-conventionnels issus de sols bitumeux, ce qui a un très mauvais impact climatologique, et produit notamment de fortes quantités de GES. Mr. Trudeau parle-t-il d'encadrer, voir réduire cette activité?Antoineà 17:57
@Antoine. Dans un entretien au Monde, le premier ministre canadien a assuré que la province de l'Alberta ne continuerait pas à exploiter comme avant les sables bitumineux : "Le gouvernement de l’Alberta a changé au printemps et reconnaît l’importance de tenir compte des changements climatiques. L’expansion de l’exploitation des sables bitumineux va être plafonnée à 100 mégatonnes. Le gouvernement de l’Alberta a changé au printemps et reconnaît l’importance de tenir compte des changements climatiques. L’expansion de l’exploitation des sables bitumineux va être plafonnée à 100 mégatonnes [millions de tonnes] par an d’émissions de gaz à effet de serre, contre 70 mégatonnes aujourd’hui. C’est bien plus bas que ce qui était prévu par les différentes industries concernées. De plus, l’Alberta va mettre en place une taxe sur le carbone, qui sera de 20 dollars la tonne en 2017 et qui sera portée à 30 dollars l’année suivante."
Lire ici l'entretien de Justin Trudeau
Dans son discours à l'assemblée, Malcolm Bligh Turnbull, premier ministre australien, a annoncé que l'Australie allait mobiliser "1 milliard de dollars au moins sur les cinq années à venir", pour aider les pays vulnérables au changement climatique.
Lire aussi :
Justin Trudeau, premier ministre du Canada, a répondu à nos questions dans un entretien au "Monde" :
Le Canada reconnaît le danger du réchauffement"Notre cible, c’est d’empêcher un réchauffement mondial de 2 °C. (…) J’ai annoncé 2,6 milliards de dollars sur cinq ans pour les financements climatiques. Cela montre que le Canada reconnaît que le danger du réchauffement est réel et exige des actions sérieuses."
"Le Canada souhaite jouer un nouveau rôle de leadership au niveau international."
"Nous allons élaborer un cadre 'pancanadien', annonce Justin Trudeau,
en alternant entre le français et l'anglais, avec des objectifs de réduction des émissions de GES, et un plan pour les atteindre, avec une tarification du carbone. Nos efforts seront principalement axés sur l'adaptation. Ce plan prendra en compte les provinces et les territoires."Lire aussi :
Climat : les provinces du Canada en première ligne
Justin Trudeau, le nouveau premier ministre du Canada, prend la parole. "Notre gouvernement fait du changement sa première priorité. Nous allons mettre en œuvre des politiques qui permettront une économie peu carbonée, avec un prix du carbone. Nous allons travailler avec nos provinces et nos villes, y compris nos populations autochtones, pour prendre la tête des efforts pour lutter contre les changements climatiques. Nous voulons aider les pays en développement à faire face aux défis du changement climatique, qui en assument les pires conséquences. Nous considérons enfin que le changement climatique n'est pas qu'un défi mais aussi une possibilité historique, de bâtir une économie durable. Nous n'allons pas sacrifier notre croissance, nous allons créer plus de croissance."Lire aussi :
La « politique positive » de Justin Trudeau pour redonner de « l’espoir » aux Canadiens
Voici un dessin de l'école de BD de Paris, le Cesan, dont nous hébergeons un blog sur la COP21 :
Pour Célia Gautier, du RAC France, "ce matin, Laurent Fabius et François Hollande ont ouvert la COP avec des discours et des mots qu'on peut qualifier de très forts", comme "justice climatique", ou "responsabilité" des pays développés.
"On sent qu'il y a une dynamique intéressante au sein de la présidence. Mais tout est encore possible, le pire comme le meilleur. Il va falloir beaucoup de travail et nous serons très vigilants sur les 3 points qui doivent apparaître dans l'accord selon François Hollande", ajoute-t-elle, faisant référence au mécanisme de révision des engagements des Etats, qui doit permettre une réévaluation de ces engagements tous les cinq ans, à la question du pacte de solidarité vis-à-vis des pays les plus vulnérables, et à l'agenda des solutions pour lutter contre le changement climatique.
Lire aussi :
Le Réseau action climat France (RAC), qui rassemble 16 ONG spécialistes des questions climatiques, dont le WWF et Oxfam, tient une conférence de presse et fait le bilan des premiers discours prononcés ce matin à la COP21.>> Vous pouvez suivre la conférence en direct.
"Les petits Etats insulaires en développement subissent les dérèglements climatiques de façon encore plus violente, du fait de l'intensité des catastrophes naturelles et de la pauvreté", a interpellé dans son discours Ikililou Dhoinine, président des Comores.
Il a souligné les "besoins de soutiens financiers et techniques urgents pour permettre aux pays en développement de s'adapter au changement climatique".
"Il est essentiel que les financements soient en majorité destinés aux pays pauvres et qu'il soient partagés de manière plus équitable entre adaptation et atténuation", a-t-il ajouté.
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Neuf gardes à vue prolongées au lendemain des incidents place de la République à ParisNeuf personnes ont vu leur garde à vue prolongée lundi, au lendemain de leur interpellation lors d'un rassemblement émaillé de violences à Paris en marge de la COP21, rapporte l'AFP, de source judiciaire.
L'enquête se poursuit et les personnes dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d'être poursuivies pour
"participation à une manifestation non autorisée", a précisé la source judiciaire.
Sur 341 personnes interpellées, 316 personnes étaient en garde à vue depuis dimanche.Lire aussi :
COP21 : les politiques s’insurgent contre les débordements à Paris
Notre journaliste Rémi Barroux suit les travaux de cette mission innovation au Bourget :
Le Monde.frLe cofondateur de Microsoft présente à Paris une initiative publique soutenue par vingt pays qui s’engagent à doubler leurs investissements dans la recherche sur les énergies propres.
A cette occasion, Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, a annoncé lundi une initiative pour favoriser la recherche et développement des entreprises dans le secteur des énergies propres. L’ex-PDG de Microsoft a créé un fonds d’investissement, la Breakthrough Energy Coalition, qui aura pour but de financer les entreprises qui commercialisent les solutions du secteur des énergies propres.
Parmi les investisseurs, on trouve notamment Mark Zuckerberg, le cofondateur de Facebook et sa femme, Priscilla Chan, Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, Reid Hoffman, cofondateur de Linkedin, ou encore Xavier Niel, fondateur de Free (et actionnaire à titre personnel du Monde).
En parallèle des discours des chefs d'Etat, se tient une "mission innovation". Cette initiative, coprésidée par François Hollande et le président américain Barack Obama, avec Bill Gates, est destinée à accélérer l’innovation publique et privée dans le domaine des énergies propres, en augmentant les investissements en recherche et développement (R&D). Une vingtaine de pays ont rejoint l’initiative, dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et les Emirats arabes unis.
Enele Sosene Sopoaga, le premier ministre de Tuvalu, prend la parole et tient un discours très fort : "Notre survie dépend des décisions que nous prendrons ici, lors de cette conférence. Nous sommes au bord de la falaise. Soit nous combattons ensemble le changement climatique, soit nous tombons tous. (…) Le drame actuel des réfugiés illustre ce que nous vivrons si nous ne réduisons pas les émissions de gaz à effet de serre.
Je crois qu'aucun dirigeant dans cette salle n'est aussi inquiet que moi. Aucun dirigeant ne peut dire que sa nation pourrait disparaître si nous laissons la température augmenter de plus de 1,5°C. Nous vous demandons d'assurer l'avenir de nos enfants et petits-enfants. Pour nous, l'accord de Paris, doit être juridiquement contraignant et fermement ancré dans ses objectifs et principes."Lire aussi :
Les naufragés de l'archipel de Tuvalu
Bonjour,
Est-il prévu de faire un bilan carbone de la COP 21 ? Parce qu'entre les hélicos qui survolent Paris en permanence, les grosses berlines et minibus transportant les délégations et les embouteillages autour des artères neutralisées, on n'a pas l'impression qu'un effort particulier ait été fait pour que l'événement en lui-même soit écolo ...Djoulietteà 16:52
Bonjour @Djouliette,
Depuis la COP14, à Poznan (Pologne), les Nations unies imposent la neutralité carbone lors des Conférences des parties. Le pays hôte doit limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à l'événement et compenser celles qui n'ont pu être évitées.
Lire notre article à ce sujet : Une COP recyclable
Dans la salle de presse de la COP21. Près de 3 000 journalistes ont été accrédités. Photo : @paoloverzone #PourLeMonde