«Rigole pas avec moi, gamin, hein ! Compris ??! T'es stupide !» hurle le professeur au lycéen qui, bien que plus grand que l'entraîneur, se laisse gifler sans broncher, les mains dans le dos. Peu après la scène, vue plus de 1,5 million de fois sur les réseaux sociaux, l'entraîneur a admis avoir frappé l'élève mais, a-t-il plaidé, c'était «pour le secouer». «Je n'ai pas utilisé la bonne méthode», a-t-il ensuite reconnu. Selon le proviseur adjoint du lycée, Toshitaka Shiozawa, le même professeur, dont l'identité n'a pas été révélée, avait également frappé un autre lycéen le même jour. L'établissement envisage des sanctions.
Quatre enfants meurent chaque année au judo
Le monde du sport japonais est régulièrement secoué par des affaires de brutalités et de violence. Ainsi, on a appris le 13 septembre la suspension pour un mois par son université du champion du monde de judo Shohei Ono (-73 kg), pour avoir frappé un autre judoka. Fin janvier dernier, l'entraîneur de l'équipe nationale féminine de judo du Japon avait été contraint de démissionner après des révélations sur des mauvais traitements qu'il infligeait à ses sportives, notamment des gifles et des coups de sabre en bambou. Cette affaire était survenue quelques semaines après le suicide d'un lycéen régulièrement frappé par son entraîneur de basket-ball.
Selon une enquête publiée en janvier 2011, quatre enfants meurent en moyenne chaque année au Japon au cours d'un entraînement de judo. Selon une loi de 1947, les enseignants n'ont pas le droit de recourir à des sanctions physiques contre leurs élèves, mais si certains le font ils sont rarement sanctionnés.
VIDEO. Un nouveau cas de violence dans le sport au Japon