L'angoisse monte au Japon devant la vulnérabilité croissante du pays, fragilisé par son déclin relatif, alors que Washington et Pékin tentent de pousser leurs pions en Asie. UN ARTICLE DU NEW YORK TIMES..
Par New York TimesACTUALITÉ International S'abonner au Figaro.fr
Mots clés : Syrie, États-Unis, Russie, Lakhdar Brahimi, Bachar El-Assad
Par Georges Malbrunot Mis à jour | publié Réactions (74)À l'issue de deux sessions de négociations directes à Dublin et Genève, Washington et Moscou ont décidé de dépêcher Lakhdar Brahimi, le médiateur international de l'ONU et de la Ligue arabe, auprès de Bachar el-Assad dans ce qui pourrait s'apparenter à la remise d'un ultimatum pour que le président syrien quitte le pouvoir dans «la dignité», a-t-on appris au sein de l'équipe de l'émissaire onusien.
Jeudi, à l'antenne de la BBC en arabe, Robert Ford, l'ancien ambassadeur américain en Syrie, avait annoncé cette initiative, soulignant que les «Russes ont commencé de bouger sous la pression des rebelles sur le terrain». Selon M. Ford, responsable de la Task Force Syrie au Département d'État, «les Russes se rendent compte que bientôt Bachar el-Assad sera isolé à Damas, et qu'il aura perdu son aéroport par où lui parviennent ses armes».
Quelques heures plus tard, Mikhaël Bogdanov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, affirmait que «nous devons regarder la réalité en face, le régime et le gouvernement syrien perdent de plus en plus de terrain». C'est la première fois en vingt mois de crise que Moscou, le plus important allié de Damas avec l'Iran, dresse un tel constat. Est-ce à dire que la Russie, qui n'exclut plus une victoire des rebelles, s'apprête à lâcher un régime poussé dans ses retranchements? Ou s'agit-il de faire monter les enchères avant une négociation avec les États-Unis sur l'avenir du pays et de Bachar el-Assad? Sans doute un peu des deux.
En fait, les négociations semblent assez bien engagées, après deux rencontres: l'une au niveau des ministres des Affaires étrangères, Hillary Clinton et Sergueï Lavrov, il y a dix jours à Dublin, et un second round au niveau des vice-ministres, entre MM. Bogdanov et William Burns, le week-end dernier à Genève. À chaque fois, Lakhdar Brahimi était présent. Genève a marqué une percée, souligne-t-on dans l'entourage de Brahimi. En effet, les Russes ont renoncé à leur exigence que Bachar el-Assad puisse jouer un rôle dans une phase de transition politique. «Pour Moscou, Bachar peut rester président, mais sans compétence, et il ne pourrait pas se présenter à l'élection présidentielle de 2014, contrairement à ce que les Russes souhaitaient à Dublin», ajoute notre source.
À Genève, Américains et Russes ont également «échangé des noms» de responsables, qui pourraient figurer dans un gouvernement de transition. Cette dernière structure est une «des idées» défendues par Lakhdar Brahimi pour éviter que la Syrie ne s'enfonce encore plus dans la guerre civile (plus de 40.000 morts en vingt mois de répression des opposants). Plusieurs pays auraient également été évoqués pour fournir une terre d'asile à Bachar el-Assad - la Biélorussie, notamment ou d'autres en Amérique latine, mais pas le Venezuela, selon nos informations.
Fort d'un début de convergence des positions américano-russes, Lakhdar Brahimi pourrait se rendre dès la semaine prochaine à Damas porteur du message à Assad selon lequel «c'est votre dernière chance de quitter le pouvoir dans la dignité», estime un diplomate de l'équipe du médiateur international.
Côté américain, même si on se félicite de l'évolution de Moscou, on se montre encore extrêmement prudent. «Les Russes vont-ils exercer suffisamment de pressions pour que Bachar quitte le pouvoir?, s'interrogeait jeudi Robert Ford. Nous n'en savons rien. À trois reprises depuis le début de la crise, les Russes nous ont dit qu'ils allaient faire pression sur Assad et ils n'ont rien fait», reconnaît le diplomate américain, vieux briscard du Moyen-Orient. Autre obstacle à surmonter: le veto des opposants à toute négociation avec Bachar el-Assad et à «ceux qui ont du sang sur les mains».
Malgré les écueils, une percée est peut-être enfin en vue dans la crise syrienne. «Maintenant, les Russes sont prêts à négocier», nous déclarait la semaine dernière l'opposant Haytham Manna de la Coordination nationale, qui venait de rencontrer MM. Lavrov et Bogdanov à Moscou. «Les Russes veulent une négociation à deux avec les États-Unis», ajoutait M. Manna que ses interlocuteurs ont surpris par une question sur une possible chute du régime à court terme. Et lorsqu'un membre de la délégation syrienne a répondu à M. Lavrov qu'à «un moment ou à un autre, le palais présidentiel peut très bien être encerclé», le chef de la diplomatie russe a rétorqué «mais nous n'allons pas envoyer des hélicoptères pour protéger le palais» de Bachar el-Assad.
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- Lakhdar Brahimi , pourrait arriver à une négociation et une conclusion à L'AMIABLE définitive !
- En fait , le but étant d'éviter que des états extérieure s'en mêlent !
- Pour autant , si ASSAD refuse cette ultime négociation , les états MEMBRE DE L'ONU vont intervenir irrémédiablement voir immédiatement !
- Les Turques s'y préparent , en effet :
- Les Américains envoient 400 soldats et des missiles en Turquie à la frontière Syrienne !
Brahmi à DAMAS et l'"autre" opposition est reçue à Moscou par LAVROV? (Celle non financée par l'OTAN et ses vassaux)... - - "Moscou / Le membre du front populaire opposant pour le changement et la libération, Qadri Jamil, a affirmé que l'opposition syrienne à l'intérieur considère les participants au soi disant groupe "amis de la Syrie" comme ennemis de la Syrie .
Dans une déclaration faite à l'agence de presse Itar-Tass, faite à son arrivée à Moscou, Jamil a souligné que ceux qui se disaient "amis de la Syrie" ne sont en effet que des ennemis qui n'avaient d'autre souci que de s'ingérer dans ses affaires.
"Comment peuvent-ils être des amis alors qu'ils ne permettaient pas au peuple syrien de régler ses problèmes indépendamment et aidaient à l'effusion du sang syrien et à la destruction du pays?", s'est exclamé Jamil qui a aussi qualifié la coalition de Doha de "faible".
Questionné sur les prétentions concernant l'arme chimique, Jamil a souligné que ces prétentions avaint pour but de préparer un tollé médiatique pour une intervention en Syrie.
Notons qu'une délégation de l'alliance des forces du changement pacifique visite actuellement la Russie pour examiner avec le ministre et le vice-ministre russes des affaires étrangères les visions cristallisées au cours des deux derniers mois sur le dialogue national, à la lumière de la rencontre du dialogue national tenu en fin du mois dernier à Téhéran. " http://fr.rian.ru/world/20121213/196923888.html
On dit qu'un âne ne se fait avoir qu'une fois. Il y en a certains ici qui sont à se faire berner pour la 20 ième fois (en gros 1 fois par mois) et qui n'ont toujours pas compris comment ça marche ... qu'en faut-il conclure??
Désinformation, intoxication... Les négationnistes et extrémistes, qui ont leur chasse gardée sur le web, sont toujours à la manoeuvre, tentant de placer çà et là leur détestation des Etats-Unis et de l'Union Européenne, qui n'est pas à la hauteur de la complexité des évènements. Quelques réveils vont être difficiles.
Quelles que soient les hypothèses en tous genres qui sont probablement examinées ici ou là, il serait intéressant de savoir si ce régime est ou non soutenu par une majorité de la population, notamment dans les circonstances actuelles où des éléments étrangers se sont de notoriété publique infiltrés sur le territoire de ce pays pour y mener des attaques. Or, on peut rappeler que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est un principe fondamental dans l'ordre international, même s'il n'est pas toujours appliqué. Aussi, il serait assez normal que ce peuple songe notamment à exiger de se prononcer sur son avenir, en faisant valoir dans les enceintes internationales, ainsi qu'auprès des media, qui ne sont pas nécessairement hostiles contrairement à ce qu'avancent certains soutiens de la Syrie, que des pays étrangers apparaissent vouloir disposer de lui sans son consentement.
<< il serait intéressant de savoir si ce régime est ou non soutenu par une majorité de la population >>
Mais jim009, quel serait l'intérêt des médias et politiques occidentaux de demander une tel enquête?
Si il s'avère qu'une majorité, ou rien que 50%, du peuple Syrien soutient Assad, cela voudrait dire que tout les dirigeants occidentaux, ainsi que tout les médias, ont mentis haut et fort durant prés de 2ans! Et que à cause d'eux et leur soutient à la rébellion, la situation est bien pire que si ils ne s'en étaient pas mélé...
Donc une tel enquête, jamais elle n'aura lieu. Et toute personne qui prétend, même si il a des chiffres ou quoique ce soit pour le démontré, qu'une bonne partie du peuple Syrien soutient Assad, il sera discrédité immédiatement par tout les va-t-en guerre... D'ailleurs discrédité ces opposants et la seuls argumentation de ces gens...
D'ailleurs vous remarquerez que dans nos médias, jamais nous avons vu la moindre analyse de la vie du peuple Syrien avant la rébellion, pareil en Libye! Jamais ils ont démontré de façon claire que soit c'est vraiment invivable, soit qu'en réalité les gens vivent plus ou moins bien...
@fa bo - Pourquoi affirmez-vous que cette chose n'intéresserait pas les media ? En effet, il en est peut-être qui sont engagés, mais sûrement pas tous.. En outre, c'est une erreur de ne pas faire valoir un principe fondamental du droit international selon lequel les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En effet, celui-ci vaut pour le peuple syrien comme pour les autres. Aussi, plutôt que de demeurer dans une sorte de splendide isolement, il serait certainement très opportun de faire savoir que l'on entend être consulté, alors notamment que des pays étrangers semblent souhaiter décider à votre place.
Najibullah a essayé de negocier avec les islamistes afghans et ça n'a rien donné, il a fini pendu a un reverbere. Assad ne doit pas faire l'erreur de Najibullah, sinon la Syrie finira comme l'afghanistan, écrasé entre les bombes US et les bombes djihadistes.
rassure toi, les terroristes sont à la tête du pouvoir, après leur départ, les syriens dans leurs nature pacifistes, reprendrons le droit chemin vers la paix avec tout le monde. Celui qui s'inspire de la famille El Assad, finira par être limité d'esprit. je te conseille d'écouter Michel Kilo, ou George Sabra, ou bien Mr Aref Dalila, les vrai connaisseurs du régime, tu ne sera pas déçu, juste pour s'informer ça ne te coûte rien.
J'avais entièrement raison dans mon commentaire précédent. Le MAE russe vient de donner cet "éclaircissement" : "M. Bogdanovitch n'a fait récemment aucune déclaration ou donne d'interview à des journalistes. En ce qui concerne ses paroles, repris par les medias, ce ne sont que des citations de l'opposition syrienne et de ses sponsors étrangers qui prédisent une victoire rapide sur Damas".
Alors, Messieurs, gardez vos neurones intacts, ce n'est pas la peine de s'exciter!
Je pense que les rumeurs sur la fin d'Assad sont fortement exagérées... tout comme celles concernant le fléchissement de Moscou.
Une autre question est de savoir à qui servent toutes ces rumeurs...
États-Unis essaye activement, avec l'aide de l'intox dans l'espace d'information mondiale, démoraliser l'armée de Bachar Al-Assad, pour former la société défaitisme en Syrie, en disant que la guerre est perdue, ainsi aggraver la défection, pour enfin briser la Syrie. La Russie va toujours soutenir la Syrie, n'en déplaise aux désinformateurs
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La position de la Russie est incompréhensible:
Il est déconcertant que la Russie persiste encore à soutenir un régime dont la fin est plus ou moins proche, mais certaine.
De son côté, Assad peut encore essayer de trouver un pays qui acceptera de l'accueillir, mais s'il refuse de partir, il connaîtra le même sort que Kadhafi.