Apparemment l’image du mur Ouest de l’unité n°. 4 présentée ci-dessus semble normale, et pourtant, en y regardant de plus près, l’on croit deviner comme une manipulation grossière destinée à cacher ou camoufler on ne sait quoi…
Difficile de retrouver ce camouflage dans les images et vidéos précédentes
Voici une image précédente prise approximativement selon le même angle. Malheureusement cette dernière ne nous renseigne pas beaucoup.
Une image très ancienne nous met pourtant sur une piste
Une photo prise peu après les explosions (24 mars) semble indiquer que la zone grossièrement camouflée correspond en fait à l’ancien tunnel de chargement de combustible par lequel les assemblages sont introduits dans le bâtiment réacteur pour être ensuite hissés dans les étages supérieurs.
Le tunnel a probablement été démoli dans le but d’accoler la structure porteuse prévue par Tepco pour procéder en 2013 au déchargement du combustible de la piscine n°. 4.
Nous continuons à nous interroger sur l’utilité de la retouche photographique : les travaux de démolitions, effectués à distance à l’aide d’une grue télécommandée, ont-ils endommagé le mur au niveau de l’ouverture du tunnel ? Quelque chose de « non-photogénique » se trouverait-t-il exposé à l’œil des curieux à cet endroit ?
A l’aplomb de la piscine n°.4
Voici le circuit suivi par le combustible entrant – ou sortant – de piscine dans une unité BWR :
Ce schéma nous permet de constater que le tunnel d’équipement se situe à l’aplomb du puits par lequel les assemblages de combustible sont montés ou descendus en casque du niveau technique au tunnel ; cette ouverture permet également aux équipements lourds d’accéder au confinement au moyen de la porte blindée jaune visible un peu sur la gauche de la zone floutée.
Cette zone est celle de tous les dangers : à la croisée du confinement, du tore et du chemin de combustible, elle peut éventuellement donner une indication sur ce qui s’est vraiment passé le 15 mars à 9h38, heure présumée de l’explosion toujours inexpliquée constatée dans le bâtiment-réacteur n°. 4.
Rappelons que la théorie farfelue de Tepco sur une remontée d’hydrogène de l’unité n°. 3 vers l’unité n°. 4 a été démontée dans ce billet.
Cachez ce tag que le monde ne saurait voir…
Un commentaire fort amusant sur la page enenews évoquait l’hypothèse que Tepco voulait simplement camoufler un tag récent du style « Tepco, gros con » mais, évidemment, nous ne saurions cautionner une telle indécence…
Sources :
Page Tepco avec les photos d’origine de l’unité n°. 4, 30/8/12 (Japonais)