La centrale nucléaire de Fukushima n'était plus assurée depuis août 2010

Le Point.fr - Publié le 21/03/2011 à 19:58

Le site est néanmoins couvert pour les dommages causés aux tiers.

Le site de la centrale japonaise de Fukushima et ses six réacteurs nucléaires n'étaient plus assurés depuis août 2010 pour les dommages causés aux installations elles-mêmes, mais l'étaient pour les dommages causés aux tiers, a indiqué lundi à l'Agence France-Presse une source proche du dossier. La compagnie japonaise d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire et opérateur du site, avait refusé de renouveler sa police d'assurance, car elle jugeait les tarifs trop élevés, a précisé la source.

Les exploitants de réacteurs ne sont pas tenus de s'assurer pour les dommages qu'un accident nucléaire pourrait occasionner sur leurs propres installations. La loi les oblige, en revanche, à se couvrir pour les dommages qu'un accident pourrait causer aux tiers. Dans le cas de Fukushima, comme pour toute installation nucléaire, la loi japonaise fixe le plafond d'indemnisation à 120 milliards de yens, soit environ 1,04 milliard d'euros. Mais les assureurs excluent le plus souvent les événements naturels majeurs, comme un séisme ou un tsunami, de la couverture.

En outre, la convention de Paris sur la responsabilité des exploitants nucléaires exonère les exploitants eux-mêmes d'indemnisation en cas de "cataclysme naturel de caractère exceptionnel". La loi japonaise reprend les grands principes de la convention de Paris. Concrètement, en pareil cas, c'est souvent l'État qui prend en charge l'indemnisation. Quatre des six réacteurs de la centrale de Fukushima ont vu leur système de refroidissement endommagé par le séisme et le tsunami du 11 mars et présentent des risques de rejets radioactifs importants dans l'atmosphère.

9 Commentaires

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Moxenstock le 24/03/2011 à 16:38

Areva produit le MOX

Qui semble t il est le plus dangereux des combustibles mais ses centrales qui n'existent que sur le papier seraient plus sures que les autres, ce n'est plus la marmotte, mais AREVA qui emballe le chocolat.

J. Galt le 22/03/2011 à 16:56

La Loi

Si cette non assurance est conforme aux lois que vient faire la tirade contre les capitalistes et leur soif de profits ?
Ceux qui sont choqués par cette histoire d'assurance devraient plutôt critiquer ceux qui font les lois.
En toute logique...

galapiat le 22/03/2011 à 09:04

Centrales nucléaires:

Nucléaire et gestion privée, tout est dit.

richy le 22/03/2011 à 08:45

Gros sous... ?

Le fait que la centrale ne soit pas assuré aurait-t-il entraîné le fait que les responsables n'ont pas tout de suite noyé les réacteurs ? Ce qui aurait entraîné la perte totale et définitive de celui-ci.

richy le 22/03/2011 à 08:42

Mdr

@ phil
" domaine privé dont le seul but avéré depuis des décennies est de faire du fric pour les actionnaires"
Et bien oui (...) ! C'est le capitalisme !

JPCHE le 22/03/2011 à 08:40

Assurance MOX ou substitution de combustible

MOX : Aspects Techniques et Réglementaires d’une substitution de combustible.
Les réacteurs de la centrale de Fukushima sont de vieux réacteur MARK1 Général Electric, d’une conception US très ancienne, vieille de plus de 40 ans (Uranium). Le premier chargement en MOX AREVA au Japon est très récent, il semble avoir été réalisé fin 2010, alors que ce combustible MOX est interdit d’utilisation aux USA, pour sa dangerosité.
Quelle est l’autorité de qualification et de certification qui a assuré et qualifié la compatibilité du combustible MOX avec la technologie MARK1 GE et avec l’organisation de la centrale ? Qui est garant et responsable de cette qualification aux sens techniques et réglementaire : le constructeur US du réacteur, GE ? Le producteur Français du combustible, AREVA ? L’exploitant Japonais, TEPCO ? Une commission indépendante de sûreté nationale Japonaise ou internationale ?
Je pose cette question car lors de la commission française d'enquête parlementaire du 16 mars et de façon surprenante, il a été déclaré par André-Claude Lacoste (ASN) que la France ne possédait, ni les plans des installations, ni la connaissance des réacteurs MARK1 ! Et que des documents venaient d’être communiqués par les Japonais... tout ceci en présence de Anne Lauvergeon (AREVA).
C’est bien sûr le réacteur 3 chargé au MOX qui pose le plus de problèmes et dont la fusion/explosion deviendra un désastre Plutonium planétaire.
Il est facile d’imaginer l’imbroglio politico commercial qu’a constitué la vente et le chargement au Japon par le producteur Français AREVA, d'un combustible toxique MOX (interdit USA) dans ce très vieux réacteur GE MARK1 (non conçu MOX).
L’engagement de transparence Français d’Eric Besson va conduire à publier ce contrat commercial MOX AREVA pour mieux comprendre les engagements et les responsabilités réciproques.

Phil le 21/03/2011 à 23:28

C'est du pure delire

On confie la gestion de centrales nucléaires au domaine privé dont le seul but avéré depuis des décennies est de faire du fric pour les actionnaires avec comme corolaire bien connu maintenant : privatisation des profits et mutualisation des e... ! Finalement, c'est pas le nucléaire qui est dangereux mais les c... Qu'on laisse les exploiter ! Faut dire, si déjà les centrales Japonaises avait une chance d'échapper aux séismes, on a corsé le tout en la bâtissant les pieds dans l'eau, en espérant qu'un tsunami vienne la finir sans doute ! C'est l'effet gillette deux lames coupent mieux qu'une ! Qu'il faille de l'eau d'accord mais qu'on l'amène à la centrale après l'avoir déplacée de 30 km dans les terres et on aurait évité de la noyer ce qui a causé sa perte ! C'est hallucinant !

IGNARE le 21/03/2011 à 22:45

Ils ont bien fait !

De toutes façons, cette technologie est tellement sûre qu'il n'y a aucune raison de dépenser de l'argent en assurances pour des dommages qui ne se produiront jamais, foi d'exploitant ! Ce qu'il y a de bien avec le nucléaire, c'est que tous les "incidents" sont seulement des fantasmes de passéistes en mal de bougie et d'âge de pierre, et quand par hasard il se produit une petite anicroche, c'est aussitôt monté en épingle et démesurément grossi par des écolos en transes et des journalistes à l'affut de sensationnel... Alors, pourquoi s'assurer pour si peu ?

TOTOR le 21/03/2011 à 22:26

D'accord

En fait, cette centrale non assurée, c'est comme une vieille bagnole que l'on ne veut plus assurer sous prétexte qu'elle ne vaut plus rien à l'argus. Incroyable n'est pas Français, là, c'est plutôt vrai.

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