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L'agenda des ventes aux enchères |
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Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1735-1795). Cachet impérial en jade néphrite céladon sculpté, h. 8,5, 10,6 x 10,6 cm. Estimation :
400 000/600 000 €.
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À la une : Un sceau en jade d'époque Qianlong |
Ce sceau est impérial. La matière - le jade - était réservée à l’empereur. Le dragon qui offrit un sceau à l’empereur Huangdi, fondateur de l’empire du Milieu au IIIe millénaire avant notre ère ainsi adoubé représentant du Ciel sur Terre, est évoqué par la prise. Preuve supplémentaire de ce pedigree, la marque gravée au revers révèle le pseudonyme utilisé par l’empereur Qianlong à partir de 1759 - Xiantian zhuren, "le maître s’en remettant au Ciel". La sculpture de cette graphie antique est particulièrement remarquable. Dérivée des pictogrammes archaïques, l’écriture sigillaire présente des traits tout en courbes, les extrémités en pointes. Un objet, qui, plus qu’aucun autre, symbolise le pouvoir impérial. On sait que Qianlong en possédait de nombreux. La onzième année de son règne, on en recense trente-neuf rien qu’en jade. Deux ans après, l’empereur écrit dans sa préface des Jades conservés dans le hall de l’Union et de la Paix : "Tous les sceaux impériaux conservés dans le hall de l’Union et de la Paix le sont depuis très longtemps. Certaines archives qui les concernent ne sont pas exactes, d’autres archives se contredisent, il est donc nécessaire de les authentifier et de dresser une liste en fonction de la date de production." L’empreinte de notre sceau figure dans le Qianlong baosou, compilation des sceaux durant l’ère Qianlong. Enfant, Qianlong est connu sous le nom de Hongli, puis de prince Bao, titre qui lui est donné lorsqu’il est appelé à rejoindre son grand-père, l’empereur Kangxi, qui le désigne comme héritier du trône. Il prend le nom de Qianlong à la mort de son père, Yongzheng, accédant alors au pouvoir. À la suite de ses victoires en Asie centrale, il se choisit un nouveau nom : Xiantian zhuren, se référant au précepte confucéen "Qui obéit au Ciel prospère ; qui s’y oppose se perd." Cette période fut la plus faste de son empire. L’échec de la guerre avec la Birmanie ainsi qu’une crise économique viennent assombrir la seconde moitié de son règne. En 1795, âgé de 85 ans, Qianlong abdique en faveur de son fils, en conformité avec la promesse de ne pas excéder la durée du règne - soixante ans - de Kangxi. Il prend alors un nouveau nom de règne, Tai Shang Huang -empereur Emeritus -, car il ne cessera d’exercer le pouvoir jusqu’à sa mort, en 1799. Collectionneur, fin lettré et despote, il appose son sceau sur ses poèmes, sur les peintures et sur les actes officiels. Il en fit sculpter pour divers usages, par exemple pour un lieu précis comme celui nommé " paix et tranquillité sur les neuf continents", un des pavillons du palais d’Été. Lorsqu’on sait que Kangxi en possédait moins de 150, dont celui adjugé, le 14 juin 2008, 5 475 500 € frais compris par la même maison, on ne peut que constater l’amour immodéré de son petit-fils pour les sceaux. On recense environ 1 800 cachets utilisés lors de son règne. Sur ce point au moins, Qianlong se démarque de son vénéré grand-père... |
Toulouse. Samedi 17 avril, à 11 h.
Chassaing - Marambat SVV. Mme Papillon d’Alton, M. Ansas. |
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Gerhard Richter (né en 1932), Sans titre (4 Nov. 1995), 1995, huile sur carton monté sur papier fort, 57 x 57 cm (détail). Estimation :
30 000/40 000 €.
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Raza, Richter, Barceló et les autres |
Matière, couleur, figuration, abstraction : des peintres ont refusé de se laisser enfermer dans ces catégories. Notamment Gerhard Richter. S’il utilise des photographies comme bases pour toute une partie de son travail, il se laisse aussi séduire par une abstraction quasi impressionniste. Même ses oeuvres dites "réalistes" semblent floutées, avec cette permanente hésitation entre le noir et blanc ou la couleur. Lors de sa rétrospective organisée par le MoMA, à New York en 2001, on pouvait mesurer la complexité et grande diversité de son travail. "Mes tableaux sont sans objet ; mais comme tout objet, ils sont l’objet d’eux-mêmes. Ils n’ont par conséquent ni contenu, ni signification, ni sens ; ils sont comme les choses, les arbres, les animaux, les hommes ou les jours, qui eux aussi n’ont ni raison d’être, ni fin, ni but", écrit-il dans Notes. En supprimant les points de repère, il se concentre sur la matière même - la peinture à l’huile -, sur l’harmonie des couleurs, sur la composition de l’espace. Figurant dans cette même vacation, Sayed Haider Raza - dont un collectionneur a réuni un ensemble de toiles couvrant toute la carrière -, a emprunté un chemin presque inverse. De la matière colorée pour Terre jaune en 1956, et pour Paysage, 1960, deux peintures hésitant entre figuration cubiste et abstraction (20 000 et 60 000 € respectivement), aux oeuvres abstraites. Un peu plus loin dans ce programme, un acrylique sur toile de 1997, Prakrti, d’une géométrie rigoureuse et colorée, à la matière fluide, est évalué 80 000 €. Le désir d’ouverture se retrouve bien sûr chez Miquel Barceló. À ses premières peintures inspirées par Dubuffet, Fautrier et Wols, puis les découvertes de Pollock et Rothko, succède un certain retour à une figuration très personnelle et l’ouverture à la céramique et la sculpture, née de sa fascination pour le pays Dogon où il passe désormais une partie de l’année. L’artiste est ici représenté par Lit double de 1986, technique mixte sur toile de dimensions importantes (234,5 x 155,5 cm) et estimée 140 000 €. La matière est à la base de la peinture d’Anselm Kiefer : dans son Hommage à Omar Khayyam, s’accumulent des émulsions, des tulipes séchées, des éléments en fer et du fusain sur du plomb. Pour cette oeuvre riche d’émotion sur la solitude, l’instant à figer dans la matière en hommage à la vie, il faut prévoir environ 180 000 €. |
Mardi 13 avril, Drouot-Montaigne, à 20 h. Cornette de Saint Cyr maison de ventes SVV. Mmes Grinfeder, Tubiana, Copper. |
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Chine, dynastie Ming (1368-1644). Vase formé par deux cylindres accolés entre un phénix et un qilong, posés sur une chimère, bronze à patine verte à décor incrusté d’argent de motifs géométriques, h. 12 cm. Estimation :
20 000/25 000 €.
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De bronze et d’argent |
Le bronze et le jade sont les deux matériaux les plus prisés en Chine, et ce depuis la fondation des premières dynasties. Deux mille ans avant notre ère, les bronziers chinois livrèrent des vases rituels de formes diverses et complexes, des armes et des instruments de musique finement décorés. À l’époque des Royaumes combattants, l’or et l’argent apportent leur couleur décorative dans des incrustations sophistiquées. Avec l’apparition du bouddhisme dans l’empire du milieu, ces deux matières sont utilisées pour évoquer la brillance du corps du Bouddha et des bodhisattvas. Le goût pour les objets de métaux précieux apparaît au contact des marchands persans et indiens et avec les conquêtes mongoles. Bijoux, couverts et vaisselles d‘or et d’argent soulignent le statut du propriétaire. À l’arrivée des Ming au pouvoir, les artisans cherchent à renouer avec la pureté des dynasties archaïques des Han, typiquement chinoises donc. Le vase proposé lors de cette vente consacrée aux arts de l’Asie associe les deux cylindres incrustés d’argent, sur fond de bronze à patine verte de motifs géométriques, à la représentation d’animaux mythiques, comme la chimère, le phénix et le qilong, être formé de "qi", le souffle, et "long", le dragon. |
Mercredi 14 avril, salle 6 - Drouot-Richelieu.
Jean-Marc Delvaux SVV. M. Portier. |
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Écritoire en faïence de Rouen, vers 1740-1750, à décor rocaille polychrome d’un côté, en camaïeu de personnages sur le dos ; complet de son plumier couvert de ses godets à encre et sabliers, l. 38 cm. Estimation : 33 000/35 000 €.
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Rouen à l’heure rocaille |
Si l’histoire de la faïence s’écrit à Rouen à partir du XVIe siècle, c’est le XVIIIe qui voit son apogée, entraînant notamment le déclin des productions nivernaises. En 1725, treize ateliers employant 350 ouvriers sont établis à Rouen ; en 1761, la ville fait travailler 570 faïenciers... "Les manufactures de Rouen pourraient suffire à la fourniture de tout le royaume", nous renseigne le Dictionnaire géographique d’Expilly. Synthèse entre les thèmes fournis par l’Extrême-Orient et le goût occidental, le style rocaille fait son apparition vers 1750. Carquois, fleurs, insectes, oiseaux et cornes d’abondance en constituent les motifs favoris. Le tout servi par une belle qualité d’exécution et des formes assouplies. Rien d’étonnant à ce que d’autres fabriques viennent s’inspirer des productions rouennaises, ni à ce que ses oeuvres soient diffusées dans les principaux pays d’Europe, mais aussi les îles lointaines. Quant à l’objet lui-même, il illustre combien écritoires et encriers furent certes usuels, mais toujours un cadeau fort prisé. Pour preuves, les nombreux matériaux, des plus précieux aux plus communs, dans lesquels ils furent confectionnés, et les innovations dont ils bénéficièrent pour protéger au mieux encre, plumes et sable, primordial pour le séchage. Car, si les paroles s’envolent, les écrits restent... |
Vendredi 16 avril, salle 10 - Drouot-Richelieu.
Maigret (Thierry de) SVV. M. L’Herrou. |
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Médaille de Louis XII et Anne de Bretagne datée 1499, bronze, 11,5 cm. Estimation : 15 000/20 000 €.
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Royale médaille |
Notre médaille est une première en France pour un tel diamètre, mais aussi quant à la date de sa fonte. Ajoutez sa qualité d’exécution, alliant finesse et haut-relief, et les modèles, bien sûr : Louis XII (1462-1515) et Anne de Bretagne (1477-1514). Notre objet, réalisé d’après un dessin de Jean Perreal par Nicolas Leclerc et Jean de Saint-Priest, fondu par Jean Lepère, a été conçu pour l’entrée solennelle des illustres époux à Lyon, le 15 mars 1599. Le mariage a été célébré à Nantes deux mois plus tôt, le 8 janvier exactement. Si Anne, comme seule héritière du duché, conserve l’intégralité des droits sur la Bretagne et le titre de duchesse, c’est Louis XII qui exerce le pouvoir régalien. Le profil de ce dernier se détache sur un semis de fleurs de lis, celui d’Anne se partageant entre l’emblème royal et l’un des attributs dynastiques bretons, l’hermine. "Sous l’heureux règne de Louis XII, toutes les nations jouissent d’un autre César", peut-on lire sur l’avers de notre médaille. "Quand la république de Lyon se réjouissait du second règne de la bonne reine Anne, je fus ainsi fondue", indique son revers. N’ayons pas peur des mots ! |
Vendredi 16 avril, salle 5-6 - Drouot-Richelieu.
Claude Aguttes SVV. M. Perrier. |
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Willy Ronis (1910-2009),
Autoportrait à système, vers 1955, deux tirages argentiques superposés et articulés, 12,8 x 10,8 cm pour l’un, 8,1 x 5,5 cm l’autre. Estimation : 300/400 €.
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Un photographe parmi les siens |
Une dizaine de lots - dont cet autoportrait aux yeux cerclés d’oculaires Rolleifleix - prennent le chemin des enchères et témoignent de l’oeuvre de Willy Ronis, photographe disparu en septembre dernier. Artisan "photographe sur le vif" comme il se définissait lui-même, notre homme s’était fixé comme objectif de "maîtriser le hasard". Vaste entreprise ! Reporter pour l’agence Rapho, collaborateur aux magazines Time et Life, Ronis concilie réalisme et humanisme. Dans les années 1950, il participe au Groupe des XV, pour la reconnaissance de la photographie comme véritable expression artistique et la défense du droit d’auteur - avec Robert Doisneau, René-Jacques, Pierre Jahan, Jean Michaud, Emmanuel Sougez, Pierre Ichac et Lucien Lorelle. Autant d’acteurs de la discipline que l’on retrouve en première partie de cette vacation. La provenance ? La collection, depuis les années 1970 et pendant une trentaine d’années à Paris et en province, réunie par Geneviève Grand et Marcel Bovis. Décorateur de formation, peintre et graveur, ce dernier se met à la photographie, au soir de sa vie, aux côtés de nos "humanistes". Spécialiste des appareils et des techniques photographiques anciennes, Marcel Bovis devient également acteur professionnel à plus de soixante ans. Rien ne sert de courir... |
Vendredi 16 avril, salle 3 - Drouot-Richelieu.
Chayette & Cheval SVV. M. Maire. |
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Nigeria-Bénin, peuple yoruba. Masque gélédé, bois polychromé bleu et blanc, ocre rouge, h. 36 cm. Estimation : 20 000/30 000 €.
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Et mon courroux, coucou |
De tradition ancienne, la société gélédé semble avoir été fondée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle dans l’ancien royaume yoruba de Ketu. Elle est organisée autour des pouvoirs que possédaient des femmes âgées, désignées par l’expression "nos mères", aussi considérables que ceux des dieux et qui peuvent être utilisés pour le bénéfice ou la destruction d’individus et même de communautés. Il est donc important d’organiser des mascarades pour apaiser leur courroux ou faire appel à leur sens maternel. Les masques portés lors de ces cérémonies sont très divers, se référant à des personnages incarnés dans une variété de rôles et d’activités principalement féminins, à des objets et des animaux associés aux actions humaines. Notre masque d’un visage féminin à la coiffe en résille très élaborée est l’oeuvre d’un grand sculpteur, maîtrisant parfaitement l’art d’évider le bois. |
Lundi 12 avril, salle 9 - Drouot-Richelieu.
Enchères Rive Gauche SVV. |
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Pendule dite "Révolutionnaire", cadran de Lechopie à Paris, indiquant les quantièmes et les heures et les jours révolutionnaires, bronze doré, marbre blanc et lapis-lazuli, vers 1795, 50 x 32 x 15 cm. Estimation : 15 000/20 000 €.
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Quelle révolution ! |
La Révolution se devait de changer les moeurs dans ses moindres détails. On adopte le système décimal pour les monnaies, les poids mais aussi pour les jours de la semaine. Le nouveau calendrier est institué par la Convention le 6 octobre 1793, commençant rétroactivement le 22 septembre 1792 (22 vendémiaire an I de la République une et indivisible). Il fut utilisé jusqu’au 22 décembre 1806 (22 nivôse an XIV). Si le nombre de mois ne change pas (sauf leur appellation), ils comptent chacun trente jours et sont divisés en trois décades de dix jours : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et décadi. Notre vacation se tiendrait ainsi le quintidi 14 germinal. Conçu par Charles-Gilbert Romme, on doit sa nomenclature des mois, des jours de la semaine ainsi qu’un nom différent pour chaque jour de l’année révolutionnaire inspiré de la nature, à Fabre d’Églantine... Notre pendule côtoie dans cette vacation un cartel d’applique en placage d’écaille brune et de cuivre, début de l’époque Louis XV, estimé quant à lui 6 000 €. Pour l'accompagner, une commode tombeau en placage de bois de violette marquetée en ailes de papillon, estampille de Marchand, même époque, est assortie d’une estimation d’environ 8 000 €, et une paire de sellettes en bois sculpté et relaqué au naturel, figurant deux Nubiens portant des conques, travail italien vers 1860-1880, 10 000 €. |
Mercredi 14 avril, salle 1 - Drouot-Richelieu.
Piasa SVV. Cabinet Dillée. |
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École française, vers 1675, Vue de Versailles côté cour, Vue de Versailles côté parc avec de nombreux personnages, au centre un portrait de Louis XIV. Deux projets d’éventail, gouache polychrome avec rehauts d’or, 22,4 x 42,8 cm. Estimation : 10 000/12 000 €.
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Le grand Versailles en petit |
Comment réunir autant de monde sur une aussi petite surface ? Cela ne semble pas un problème pour l’auteur de nos projets d’éventails qui semble s’être inspiré de ce qu’il avait sous les yeux. Construit à la fin du XIe siècle, le château fort devient pavillon de chasse sous Louis XIII. Le Roi-Soleil en fera le palais que nous connaissons aujourd’hui - à l’exception de la Chapelle et de l’Opéra construits sous Louis XV -, le symbole de l’absolutisme royal mais aussi de l’art classique français. Marqué par l’épisode de la Fronde, Louis XIV n’a qu’une idée : quitter Paris. Ce qu’il fera en s’installant à Versailles , avec sa cour, en 1682. Rien n’est alors trop beau pour celui qui, depuis longtemps, a pris la formule "Il n’en est de plus grand ni de pareil" comme devise... Dans cette vente classique, plus que les tableaux modernes, ce sont en effet les oeuvres anciennes qui retiendront l’attention. De la trentaine de numéros, on a relevé une paire de Caprices architecturaux attribuée à Gennaro Mascattota (6 000/8 000 €), une Corbeille de fleurs, une toile ovale datée 1807, de Marie-Victoire Lemoine (même estimation). Les vitrines proposeront des miniatures XIXe, des baisers de paix en bronze ou en argent XVIIe, des flambeaux, statuettes, objets de cuisine en cuivre ou en laiton, de la verrerie, des pendules. Parmi ces dernières, mentionnons un modèle lyre en bronze ciselé doré et marbre blanc, de Gille, de style Louis XVI, milieu XIXe, estimé 5 000 €. |
Vendredi 16 avril, salle 2 - Drouot-Richelieu.
Ferri SVV. M. Auguier. |
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Bodhisattva Guanyin en bois polychrome, Chine, dynastie Ming, XVIIe siècle, h. 130 cm. Estimation : 20 000/25 000 €.
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Compassion bouddhiste |
Outre la sagesse, le bodhisattva dispose de nombreuses autres qualités, évoquées par une iconographie complexe. Parmi ses traits les plus appréciés figure la compassion, exprimée par son apparence Avalokiteshvara, une des huit figures principales du bouddhisme mahâyâna. Cette divinité représente "le seigneur qui regarde en bas", attentif aux doléances s’élevant vers lui. En Chine, le bodhisattva Avalokiteshvara revêt un aspect féminin et prend le nom de Guanyin. Notre statue au visage doux et au regard bienveillant en est un exemple. Richement parée, à l’image de la plupart des bodhisattvas, elle est drapée dans les longs plis de son manteau animé par le vent, recouvrant un vêtement décolleté laissant apparaître un collier. Son front est ceint d’une haute tiare ouvragée et elle présente l’ " ûrnâ " entre ses sourcils, un symbole de sagesse et un attribut du Bouddha. Vous laisserez-vous, vous aussi, séduire par la grâce du bouddhisme ? |
Versailles, dimanche 11 avril.
Chevau-Légers Enchères SVV. M. Gomez. |
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Gustave Serrurier-Bovy (1858-1910), régulateur de parquet en chêne et métal, h. 230 cm.
Estimation : 10 000/12 000 €.
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À l’heure de Serrurier-Bovy |
L’art nouveau prendra des apparences très diverses selon les pays d’Europe. En Belgique, Gustave Serrurier-Bovy lui donne une forme particulièrement originale, s’exprimant dans des meubles de bois brut aux lignes épurées et au décor quasi absent. Très intéressé par le mouvement arts & crafts d’Angleterre, ce Liégeois s’inspirera de l’éclectisme d’un William Morris et de la manière géométrique d’un Charles Rennie Mackintosh. Avec ce dernier, notre homme possède aussi un point commun : une formation d’architecte. Mais notre créateur abandonnera l’architecture pour créer, en 1890 à Liège, son propre magasin. Dans un premier temps, on y trouve aussi bien des meubles que des tissus et des objets d’art, provenant essentiellement de Grande-Bretagne et du Japon, puis, à partir de 1894, ses propres créations, à l’exemple de notre régulateur. Les premières années, courbes et asymétrie sont encore présentes dans ses créations de bois brut, mais disparaissent au début du XXe siècle. Serrurier-Bovy réalisera aussi des ensembles, dont un cabinet de travail présenté à l’Exposition de la libre esthétique en 1894, ou encore, quelques années plus tard, la salle à manger de l’hôtel Bouwens, à Bruxelles. À l’Exposition universelle de Paris, en 1900, il collabore également avec René Dulong - qui deviendra son associé lors de la création de "Serrurier et Cie" en 1903 - à la réalisation du décor du restaurant Le Pavillon bleu. Adepte du concept de l’art pour tous, Gustave Serrurier-Bovy abandonnera l’artisanat au profit d’une production industrielle, moins coûteuse. Toujours visionnaire, il se lance dans la création d’une salle à manger destinée au monde ouvrier, mais conçoit aussi un ingénieux mobilier de chambre, Silex, tout en bouleau, dont le montage est facilité par un système à vis. Le succès lui permettra d’ouvrir deux autres magasins, à Bruxelles et à Paris, ce dernier joliment baptisé "L’Art dans l’habitation"... Tout un programme ! |
Saint-Étienne, jeudi 15 avril.
Hôtel des Ventes du Marais SVV, Mes Carlier - Imbert. M. Corpechot. |
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