QUI SOMMES-NOUS ?
L'Institut national de l'origine et de la qualité est un établissement public administratif, doté de la personnalité civile, sous tutelle du Ministère de l'agriculture et de la pêche et du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.
Par la Loi d'orientation agricole du 5 janvier 2006, l'INAO est chargé de la mise en œuvre de la politique française relative aux produits sous signes officiels d'identification de l'origine et de la qualité : appellation d'origine ; IGP ; label rouge ; STG et agriculture biologique.
L'Institut dont le siège est à Paris, s'appuie sur 25 centres situés sur l'ensemble du territoire national.
Les agents de l'INAO (250 environ) accompagnent les producteurs dans leurs démarches pour l'obtention d'un signe officiel de l'origine et de la qualité. Après obtention du signe, ils poursuivent cet accompagnement, notamment dans le cadre de leur mission de contrôle, tout au long de la vie du produit. De manière générale, ils préparent et mettent en œuvre les décisions des instances de l'INAO.
Le budget de l'INAO en 2007 est de l'ordre 20 millions €. Les recettes sont constituées d'une dotation ministérielle à hauteur d'environ 75%, des droits perçus sur les productions qui représentent environ 20 % des recettes, et de diverses ressources propres, essentiellement des redevances, notamment pour le traitement des dossiers de demandes de plantations de vignes en appellation d'origine.
Télécharger l'ordonnance n°2006-1547 du 7 décembre 2006
L'INAO est doté d'un conseil permanent.
Le conseil permanent est composé de vingt deux membres appartenant aux comités nationaux et au conseil agréments et contrôles, au nombre desquels figurent les présidents des comités et de ce conseil.
Le conseil permanent est chargé de définir la politique générale de l'Institut et le budget.
Le président du conseil permanent, aussi appelé "président de l'INAO" est compétent pour les actes de la vie civile de l'INAO et notamment les actions judiciaires. Il est nommé par arrêté ministériel pour une durée de cinq ans.
Toutes les informations sur la compositions des comités, arrêtés de nomination et biographies des présidents.
Le fonctionnement de l'INAO, et c'est sa caractéristique majeure, est rythmé par les sessions des comités nationaux qui rassemblent des professionnels de terrain, investis dans les signes officiels d'origine et de qualité, des personnalités qualifiées, ainsi que des représentants des administrations concernées. Ensemble, les membres des comités et de l'Institut participent à la gestion du patrimoine public que constituent les signes d'origine et de qualité.
L'INAO compte quatre comités nationaux :
- vins, eaux-de-vie et autres boissons alcoolisées,
- appellations laitières, agroalimentaires et forestières,
- indications géographiques protégées, labels rouges et spécialités traditionnelles garanties,
- agriculture biologique.
Leurs membres, nommés par arrêté ministériel pour cinq ans, participent également aux commissions d'enquête qui instruisent les demandes et préparent le travail des comités, avec l'appui des services de l'Institut.
Véritables assemblées délibératives, les comités nationaux ont pour mission de :
- proposer la reconnaissance du produit sous signe,
- d'examiner le contenu des cahiers des charges ainsi que la conformité à la définition du signe, la définition des points clé à contrôler et leurs méthodes d'évaluation,
- d'étudier et de proposer toute mesure de nature à favoriser l'amélioration de la qualité et des caractéristiques des produits sous signe,
- d'établir les principes permettant d'harmoniser les exigences minimales à satisfaire pour obtenir la reconnaissance sous un signe donné.
Par ailleurs, les comités sont consultés sur les mesures techniques utiles à l'amélioration de la production et de la qualité de ces produits et à la défense des indications géographiques dans les négociations internationales.
Ils sont chargés d'émettre un avis sur la reconnaissance des organismes de défense et de gestion.
Pour le secteur viticole, le comité national des vins et eaux-de-vie s'entoure de douze instances régionales, appelées comités régionaux de l'INAO (CRINAO) qui ont le pouvoir d'émettre des avis sur les dossiers qui les concernent.
Toutes les informations sur la compositions des comités, arrêtés de nomination et biographies des présidents.
Les commissions d’enquête sont chargées d’effectuer un examen approfondi des demandes et d’en faire un rapport au Comité National qui a le pouvoir de les nommer. Elles se composent de membres professionnels du Comité n’ayant pas d’intérêts dans la région concernée.
La commission d’enquête se rend sur le terrain, rencontre les demandeurs ainsi que tous les intervenants de la production. Elle étudie le produit, son aire géographique et sa filière, ses conditions de production, au regard de l’environnement économique, juridique, sociologique et technique. Elle peut faire appel à des expertises scientifiques extérieures. Elle vérifie ainsi les éléments mis en avant dans le dossier de demande déposé par le Syndicat.
Le Comité National peut, au regard des conclusions de la commission d’enquête, estimer que le produit correspond bien à la définition de l’appellation d’origine contrôlée et demander à la commission d'enquête de poursuivre ses travaux avec le Syndicat de défense ou rejeter le dossier.
Les commissions d'enquête sont en cours d'actualisation.
Le conseil agréments et contrôles est composé de représentants des organismes de contrôles, de représentants des professionnels choisis parmi les membres des comités nationaux, de représentants des administrations et de personnalités qualifiées, assurant notamment la représentation des consommateurs.
Composition du Conseil des agréments et des contrôles
Une partie des compétences en matière de contrôle des signes est dévolue au conseil agréments et contrôles, commun à l'ensemble des comités nationaux et traitant tous les signes d'identification de l'origine et de la qualité.
Ce conseil :
- émet un avis sur l'agrément des organismes de contrôle,
- approuve les plans de contrôle proposés par les organismes de défense et de gestion,
- approuve les plans d'inspection proposés par les organismes de défense et de gestion accompagnés de la grille de traitement des manquements,
- établit les principes destinés à élaborer et à harmoniser le fonctionnement des contrôles ainsi que les modalités de composition et de fonctionnement de la commission chargée de l'examen organoleptique prévue pour les appellations d'origine.
Les ministères de l'agriculture et de l'économie ont un droit de veto pour l'agrément des organismes de contrôle et l'approbation des plans.
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Nos missions
L'INAO contribue en France et à l'étranger à la promotion des concepts portés par les différents signes d'identification de l'origine et de la qualité.
Cette mission d'information s'adresse tant aux consommateurs, qu'au grand public, aux opérateurs et à tout acteur intéressé par la politique de l'origine et de la qualité, notamment les porteurs de projets potentiels et les structures qui sont susceptibles de les aider dans leurs démarches.
L'institut assure également une information régulière des opérateurs, des organismes de défense et de gestion et des organismes de contrôles sur les décisions, les orientations et les débats au sein des instances de l'INAO.
Il assure la publicité des décrets et des cahiers des charges ainsi que celle des publications légales inhérentes au déroulement des procédures et démarches des opérateurs.
S'agissant de l'agriculture biologique, les missions de communication et de promotion relèvent de la compétence de l'agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique : www.agencebio.org
L'Institut national de l'origine et de la qualité est compétent pour instruire toute demande d'obtention ou de révision de signe d'identification d'origine et de qualité.
Il établit conjointement avec les professionnels, les cahiers des charges et les projets de textes officiels qui définissent les conditions de production des produits sous signes d'identification.
Pour les signes d'identification par l'origine, il est également chargé de délimiter les aires géographiques de production, ces délimitations s'appuient sur des bases scientifiques dans le domaine de la géologie, pédologie, agronomie, histoire, géographie, sociologie, ethnographie.
La délimitation concernant un produit est fixée dans son texte officiel.
L'INAO gère environ 1 000 signes (AO, IGP, LR)
Avec l'agriculture biologique, c'est environ 1 agriculteur sur 3 qui est concerné par au moins un signe géré par l'INAO.
L'INAO assure un suivi des dossiers adoptés, ainsi qu'un suivi économique et statistique à partir des données communiquées par les organismes de défense et de gestion, à la demande de l'INAO. Il instaure également des partenariats avec la recherche pour des expertises scientifiques et effectue une veille technique et réglementaire sur la politique de l'origine et de la qualité.
Pour l'agriculture biologique, l'agence française pour le développement et la promotion des l'agriculture biologique conserve la mission d'observatoire économique.
Pour bénéficier d'un signe d'identification de l'origine et de la qualité, les produits sont obligatoirement soumis à une procédure de contrôle par des organismes de contrôle, indépendants des producteurs, agréés par l'INAO, et exerçant les contrôles sous l'autorité de l'Institut.
1/ le concept d'organisme de contrôle
Les produits sous signes sont contrôlés par des organismes de contrôle, structures indépendantes des producteurs, impartiales et compétentes, qui sont :
- des organismes certificateurs agréés :
Les organismes certificateurs agréés ont mission de contrôler les IGP, STG, label rouge et l'agriculture biologique. Ils peuvent aussi contrôler les appellations d'origine dont les ODG ont pris cette option.
Les organismes certificateurs sont responsables du contrôle depuis les constats jusqu'à l'autorisation d'utiliser le signe ou le prononcé de sanctions ;
- ou des organismes d'inspection agréés :
Les organismes d'inspection agréés effectuent uniquement des constats, c'est l'INAO qui prend ensuite les mesures découlant de ces constats (autorisation d'utiliser l'appellation, application d'un gradient de sanction allant jusqu'au refus ou retrait de l'appellation, mesures correctives).
Pour le contrôle des appellations d'origine, quel que soit le type d'organisme de contrôle choisi, un examen organoleptique est obligatoirement effectué par une commission composée de professionnels compétents et d'experts.
2/ Le concept d'agrément des organismes de contrôle
Un organisme de contrôle doit d'abord être accrédité par le COFRAC pour pouvoir réaliser la certification (norme 45011) ou l'inspection (norme 17020) pour un signe et une famille de produits. Il est agréé par l'INAO.
Le contrôle des produits sous signe s'effectue sur la base d'un plan de contrôle ou d'un plan d'inspection agréé par l'INAO.
Le plan de contrôle (ou d'inspection) découle du cahier des charges du signe concerné.
Les frais de contrôle sont à la charge de l'opérateur.
Le dispositif de contrôle est opéré sous l'autorité de l'INAO, à savoir :
- l'INAO assure le suivi des organismes de contrôle et assure la bonne exécution des contrôles.
- et l'INAO exerce une responsabilité spécifique sur le contrôle des AOC effectué par les OI. Il prend si nécessaire les mesures de sanctions découlant des constats effectués par l'OI.
- Les agents de l'INAO qui disposent d'un pouvoir d'enquête, sont assermentés.
Le terroir est une entité unique et limitée. Les missions de l'INAO, confiées par la loi d'orientation agricole, incluent la préservation d'un patrimoine collectif notamment à travers la sauvegarde des l'appellations et de la pérennité des exploitations agricoles.
Les atteintes à l'aire de production peuvent être temporaires ou irréversibles ; dans ce dernier cas, elles dénaturent de façon définitive une composante du milieu (sous-sol, sol, climat, hydrologie...)
La pression de l'urbanisme est un des éléments majeurs de " détournement " définitif des terres agricoles. Les infrastructures, l'exploitation du sous-sol constituent autant de risques d'amputation de surface d'appellation.
D'après les textes législatifs et réglementaires l'INAO doit être consulté pour avis à propos de tous projets d'aménagement, d'urbanisation, ou de travaux concernant le sous-sol d'une zone d'appellation ou de mesures d'expropriation concernant cette zone.
L'identité d'un produit AOC ou IGP repose sur un nom géographique dont le respect doit être assuré en France, en Europe et partout ailleurs à l'étranger.
La protection du nom revient à protéger tout l'édifice des dénominations géographiques dont les composantes sont de nature tant sociale et culturelle qu'économique.
Le droit des appellations d'origine est reconnu en tant qu'élément de la propriété intellectuelle au plan européen, au même titre que le droit des marques et brevets.
Au plan mondial, cette protection se met en place, notamment dans le cadre des négociations OMC, (Organisation Mondiale du Commerce)
L'accord créant l'OMC en 1995, est complété par 4 annexes dont l'une inclut l'Accord sur les Aspects des Droits de Propriétés Intellectuelles qui touchent au Commerce (ADPIC ou TRIPS en anglais)
Cet accord introduit les indications géographiques, pour la première fois, à un échelon multilatéral aussi important. En liaison avec le ministère de l'agriculture, l'INAO se montre très attentif aux négociations menées au sein de l'ADPIC.
Mettant à profit les progrès accomplis au plan européen et international en matière de droit des appellations d'origine, l'INAO poursuit son activité contentieuse à l'étranger avec le concours des postes diplomatiques français et de plusieurs dizaines d'avocats.
L'INAO s'efforce d'exercer une vigilance constante sur tous les continents.
Chaque pays possède en effet sa propre législation et, sauf conventions internationales prévoyant une protection dans les termes de la loi française, chaque dossier est traité en fonction du droit applicable aux appellations d'origine dans le pays concerné.
Les autorités françaises sont actuellement sollicitées par des pays étrangers de plus en plus nombreux, comme récemment le Brésil, le Cambodge, la Colombie et le Maroc, pour expliquer le système français des indications géographiques.
Cet intérêt grandissant des pays tiers s'explique par la prise de conscience des Etats en faveur de la valorisation de leur patrimoine agricole et alimentaire, et par leur volonté de protéger des secteurs de production et des produits traditionnels couramment mis à mal par des imitations et des usurpations de notoriété.
C'est pourquoi, en étroite liaison avec le ministère de l'agriculture, l'INAO met à profit sa longue expérience sur le plan juridique, économique (organisation des filières) et technique (développement technique et agronomique des productions) auprès d'un nombre croissant de pays tiers. L'Institut accueille des délégations souhaitant se documenter sur le fonctionnement des indications géographiques et envoie des experts en mission de coopération dans de nombreux pays du globe.