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| Claude Michel dit Clodion (1738-1814), Vestale portant un tambour de basque rempli de fruits, terre cuite, signée au dos sur la terrasse, fin du XVIIIe siècle, h. 43,5. Estimation : 30 000/40 000 €.
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| À la une |
| Eh bien oui, Clodion est un artiste au style gracieux, l’auteur de sujets légers, d’amours galantes puisées aux sources d’une antiquité rêvée. Le "Fragonard de la terre cuite", c’est peu dire ! On sait que le sculpteur fut bien plus que cela. Et puisqu’il faut rendre à Clodion ce qui lui appartient, sachez qu’il a aussi laissé un Montesquieu de la série des "Grands Hommes de la France" et un Caton d’Utique magistral, ce dernier provenant de la fameuse collection Edmond Courty dispersée avec le succès que l’on sait, fin 2002 à Drouot. Deux pièces aujourd’hui au musée du Louvre que n’aurait pas reniées un certain Pigalle. Bref, un maître de la sculpture du XVIIIe, dont la galante poésie des thèmes a parfois éclipsé la stature. Mais voilà, une fois cette vérité énoncée - et n’en déplaise à certains - Clodion n’en reste pas moins le sculpteur des beautés arcadiennes, à jamais échappées du paradis perdu : nymphes fuyant les caresses lubriques des satyres ou y succombant non sans plaisir, bacchantes aux formes délicieusement girondes. Autant de sujets au charme intemporel qui ont fait la clodionomanie... Depuis les années 1760, la petite sculpture de cabinet séduit un public d’amateurs raffinés, friands de figures sensuellement dévoilées sous couvert d’alibi antique. Comme le sculpteur Louis Félix de La Rue, Clodion s’en est fait une spécialité. Grâce à ce commerce lucratif, il peut se passer de la bienveillante commande royale, lui qui pourtant pouvait prétendre à une carrière officielle. N’oublions pas que Clodion, apparenté au sculpteur Lambert-Sigisbert Adam qui le forma, obtint le prix de Rome en 1759 et son billet pour la terre promise : l’Italie et ses splendeurs antiques, l’assurance aussi d’une brillante carrière, à l’ombre des rois. Clodion y demeura huit ans, de 1762 à 1771, et non les trois années «réglementaires», aiguisant sa formation et sa culture littéraire aux exemples de la sculpture gréco-romaine, sans négliger non plus les accents baroques du grand Bernin. Dès ce séjour transalpin, Clodion met son art aux services d’une clientèle internationale. Français, Italiens, Anglais, Russes… «On recherchait ses charmantes productions [...] Elles étaient achetées avant même qu’il les eût finies», rapporte Dingé, en 1814. De retour à Paris, sa réputation le précède et Clodion devient naturellement un sculpteur... de charme. En témoigne cette vestale de la collection Raoul Ancel, une pièce à ce jour inédite, datée des années 1780. Clodion décline alors le modèle de la figurine debout, aux draperies plissées finement étudiées. Admirez le léger soulèvement du vêtement au niveau de la taille, qui semble épouser le mouvement de la jeune femme aux seins menus. Une délicieuse prêtresse de Vesta qui ne manquera pas, à coup sûr, d’entretenir le feu sacré des amateurs de Clodion. |
| Saint-Germain-en-Laye. Dimanche 17 mai. Alain Schmitz - Frédéric Laurent SVV. Cabinet Froissart-Lemaire. |
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Table à jeux à toutes faces, en placage d’érable moucheté et amarante, à décor de rosaces et griffons dans des encadrements à rinceaux, avec ses jetons pour échiquier, trictrac et ses dés. 77 x 79,5 x 40 cm.
Estimation : 12 000/18 000 €.
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| Un univers en Charles X |
| Un couple de collectionneurs s’est passionné pour l’art de vivre de l’époque Charles X, réunissant en une trentaine d’années un ensemble rare par sa diversité. De la tabatière à la table à transformations, des souvenirs historiques légitimistes aux opalines, d’une boîte à jeux d’extérieur à une pendule Cathédrale de Reims... Plus de trois cents pièces ! Bref, une "collection complète", comme on n’en a pas vue en salles des ventes depuis la dispersion, en 1993, d’opalines et de mobilier de cette époque, à Drouot-Montaigne par Jean-Louis Picard. Comme on le sait, l’appellation "Charles X" ne se réfère pas à la seule époque d’un règne - six ans, une durée un peu courte pour l’affirmation d’un style. Auparavant, la duchesse de Berry affichait déjà une prédilection pour les meubles de bois clair, et l’on trouve l’estampille "Iacob", utilisée par Georges-Alphonse Jacob, entre 1831 et 1847, c’est-à-dire durant le règne de Louis-Philippe. La marqueterie, pratiquement abandonnée sous l’Empire, connaît alors un retour en grâce, offrant tout un répertoire de palmettes, rinceaux, filets et rosaces. Comme on le constate avec notre table à jeux, les élégants motifs ressortent parfaitement sur le fond clair. Un même soin est apporté aux jeux que renferme cette table. Le plateau à double abattant découvre ainsi une table à jeux recouverte de cuir vert reposant sur quatre taquets escamotables ; au centre, deux autres abattants présentant un damier, également sur quatre taquets. Le plateau principal dissimule quant à lui un damier et deux volets coulissants latéraux, découvrant des casiers et des jetons, tandis que la gâche latérale libère un jeu de trictrac ! Cette table, ainsi que la profusion de verre taillé en diamant, les objets en nacre et en bronze doré évoquent la société aristocratique de la Restauration, sa luxueuse volupté, ses loisirs aux jeux de société (et d’argent), comme à l’époque - qu’elle regrettait tant - de Louis XV et Louis XVI. |
Vendredi 15 mai, salle 7 - Drouot-Richelieu.
Piasa SVV. Cabinet Dillée. |
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A. Vyatkin, Le Chemin vers le futur, 1982, huile sur toile, 170 x 170 cm. Estimation :
9 000/10 000 €. |
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| Un présent qui chante |
| S’agirait-il d’une Julie Andrews russe chantant La Mélodie du bonheur version socialiste ? Notre héroïne, en tout cas, glisse littéralement sur les rails, sa robe et son voile de mariée soulevés par la brise, tenant la main de son héros souriant - à coup sûr, un travailleur modèle - dont la cravate rouge s’envole aussi. Notre couple, nous précise le titre du tableau, s’élance sur le Chemin vers le futur, accompagné de joyeux compagnons, comme leur garçon d’honneur en costume rose-mauve et un accordéoniste. La toile fut peinte en 1982 par un certain A. Vyatkin, dont on ne sait rien sinon qu’il est ici représenté par deux autres oeuvres. Tout d’abord, Sur la route des touristes, toile de 1968 estimée 4 000 €, où des jeunes gens - l’un porte le jean - se sont arrêtés sur un chemin pour admirer une ville fortifiée dominant un lac. Dans La Vieille Forteresse encore enneigée, un couple pousse cette fois un landau et des promeneurs s’arrêtent pour bavarder, tandis qu’avance une automobile jaune. Cet hymne au bonheur des travailleurs dans la patrie de Lénine, en 1967, est accessible à partir de 2 500 € et fait partie de la première vente d’une collection de peinture slave. On y croise des héros historiques, tel Bogdan Khmelnitsky (3 000 €), représenté en 1972 par Vyacheslav Tokarev (1917-2001), peintre lauréat du prix du travailleur d’art de l’Union socialiste soviétique d’Ukraine. Khmelnitsky, cosaque ukrainien né vers 1595 et mort en 1657, a libéré son pays du joug des Polonais et des Lituaniens, mais aussi signé le traité de Pereiaslav avec le tsar Alexis Ier de Russie. Ce dernier évènement est aussi le sujet d’une grande composition datée 1965, estimée 1 000 €. Parmi les effigies de Lénine, on remarque celle brossée par Kokhan, où le futur fondateur de l’URSS écrit, lors de son exil, quelque article ou une lettre dans un paysage bucolique. Pour cette toile datée 1967, il faut prévoir 2 500 €. Signalons toutefois qu’aux côtés de grands tableaux célébrant les ouvriers et les paysans comme Après la moisson de Kholov évalué 5 000 € , de natures mortes et de portraits de babouchkas, les paysages sont les plus nombreux. Citons Le Long de la rivière de Sevastyanov, toile attendue à 2 500 €, Le Dniepr au matin de Lavrova (800 €), et Terre natale, toile due à Shigimacha en 1961 et dont on attend 2 300 €. Sans oublier les nombreux paysages des Carpates ukrainiennes par Vaisburg, estimés entre 300 et 1 000 €. On imagine tout à fait notre jeune mariée courant bientôt dans les prairies et à travers bois, contemplant le jeu des lumières sur un fleuve majestueux... et entonnant à pleins poumons Do-Ré-Mi devant ses enfants dans ces lieux idylliques, pour leur assurer que les lendemains chantent. |
Vendredi 15 mai, salle 10 - Drouot-Richelieu.
Doutrebente SVV. Mme Durand. |
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Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), manuscrit de neuf feuillets illustré de trois dessins originaux.
Estimation : 30 000/40 000 €. |
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| Pilote de guerre |
| Le 23 mai 1940, le capitaine de Saint-Exupéry prend les commandes du Bloch 174 n° 24 pour une mission de reconnaissance à moyenne altitude, dans le but aussi de prendre des photographies. Objectif Arras et retour à Orly. Il subit une attaque des chars allemands ; son réservoir d’huile crevé, le capitaine fait demi-tour et regagne Orly… Cet épisode est le point de départ de Pilote de guerre, réflexion d’un homme sur lui-même, sur le temps, la mort et le danger. "Nous sommes fin mai, en pleine retraite, en plein désastre. On sacrifie les équipages comme on jetterait des verres d’eau dans un incendie de forêt." Replié sur Bordeaux, Saint-Ex est démobilisé le 5 août. Ces neuf pages manuscrites, en grande partie inédites, noircies d’une écriture serrée, datent probablement de cette période d’inactivité forcée après la débâcle. Et, comme souvent, l’écrivain a agrémenté son texte de dessins. Une habitude prise lors de son service militaire à Casablanca : "J’ai découvert ce pour quoi j’étais fait : le crayon Conté mine de charbon." Exilé aux États-Unis, Saint-Exupéry reprend ses notes et publie en 1942 Pilote de guerre, ouvrage interdit par la censure de Vichy, mais édité par Curtice Hitchcock à New York. Ce dernier, ayant observé sa manie de dessiner des petits personnages à tout bout de champ, lui suggéra un beau jour d’écrire un conte pour enfants... |
Jeudi 14 mai, hôtel Marcel-Dassault.
Artcurial - Briest - Poulain - F. Tajan SVV. |
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| Aslan (né en 1930), Lisette Malidor. Casino de Paris, gouache sur papier contrecollé sur carton, 64 x 49 cm. Estimation : 6 000/8 000 €. |
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| Collection Alain Aslan |
| Si la pin-up est américaine, sa version française doit sa notoriété au sculpteur et peintre Alain Aslan. Après avoir été admis, dès l’âge de quatorze ans, aux beaux-arts de Bordeaux, le jeune homme bénéficie, deux années plus tard, d’une dispense d‘âge pour intégrer l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il rencontre César, qui deviendra son ami. En 1952, Aslan est nommé peintre et sculpteur officiel de l’Armée, et travaille à des illustrations pour la "Bibliothèque rose". L’année suivante, il crée des pin-up pour des publicités de marques de voitures et, surtout, fournit la "pin-up du mois" pour le magazine Lui, et des affiches pour les grandes scènes de music-hall, tel le Casino de Paris. Là, combien de meneuses de revue ont enchanté le public ! Mistinguett, Joséphine Baker, Line Renaud, Zizi Jeanmaire et Lisette Malidor... Née en Martinique, arrivée à Paris en 1961, cette dernière est entrée comme vendeuse de programmes au Casino de Paris. Remarquée par Roland Petit, elle devient la vedette des spectacles de 1970 à 1976. Chanteuse et comédienne à la plastique sculpturale, Lisette séduira les amateurs de music-hall pendant plus de quinze ans. Et tous les badauds qui peuvent l’admirer sur les affiches placardées, comme celle créée par Aslan dont la gouache, provenant de sa collection personnelle comprenant au total plus de 250 lots, est ici proposée. Sans abandonner les planches - le théâtre, surtout, après quelques rôles au cinéma -, elle décide de monter un spectacle, La Lune levée, à base de textes français et de poèmes antillais mis en musique. "Il y a toujours un parallèle entre les mots et la danse, disait-elle. Les mots doivent faire danser, danser pour passer un message." |
Samedi 16 mai, salle 16 - Drouot-Richelieu, à 13 h 30.
Kahn - Dumousset SVV. M. Meyniel. |
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| Tabatière en or jaune, le corps teinté turquoise centré d’un médaillon en or jaune ciselé et, à l’intérieur, d’un portrait de jeune femme, diam. 7,5 cm, Paris, 1761-1762, maître joaillier : Jean Georges. Estimation : 22 000/26 000 €. |
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| Charme féminin |
| Tout d’abord - et bien visible -, une scène de maternité dans la campagne. Beaucoup plus discrète, en revanche, une jeune femme au collier de perles. Pour la contempler, encore faut-il avoir repéré l’orifice, qui, dans la frise d’entrelacs, permet de libérer la charnière invisible du médaillon ! Si la jeune personne n’est pas identifiée, il ne fait aucun doute que la tabatière répond à une commande bien spécifique, passée à un joaillier, mais aussi à un miniaturiste et, certainement, à un "mécanicien". Le maître joaillier n’est autre que Jean Georges, l’un des plus illustres fabricants d’objets précieux et de tabatières de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Sa renommée était telle que nombre de ces boîtes prirent le nom de "georgettes", un terme que l’on trouve dans les catalogues de ventes anciennes. Fournisseur des Menus Plaisirs du roi, Jean Georges figure également dans les comptes des Présents de Louis XV entre 1755 et 1761. Une publicité que ne devait pas rechercher notre commanditaire, qui sans doute ne tenait pas à exposer au grand jour celle pour qui son cœur devait battre. "L’essentiel est invisible pour les yeux", précisait le renard au Petit Prince... |
Mardi 12 mai, salle 8 - Drouot-Richelieu.
Eve SVV. Cabinet Serret-Portier.
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| Une collection d’airain |
| Bugatti, Bourdelle, Zadkine... Trois sculpteurs et pourtant trois univers à découvrir ce dimanche, à l’occasion des fameuses "Floralies de mai". Leurs oeuvres sont les "meilleurs morceaux" d’une collection de quelque cinquante bronzes réunis dans les années 1970-1980 par un couple de passionnés de Villennes-sur Seine - une seconde vacation est d’ores et déjà prévue le 16 mai prochain. Disons-le d’emblée, l’ensemble - signature, sujet, dimensions - a de quoi séduire les plus exigeants. Et pour cause : nombre de ces pièces méritent l’appellation "de qualité musée». Cette femme drapée d’Ossip Zadkine, par exemple, dite aussi La Mélancolie. Son pendant réside dans les jardins du musée de l’artiste, rue d’Assas à Paris véritable havre de paix au cœur de la capitale, qui, au passage, vaut le détour. Notre sculpture est une œuvre emblématique de l’artiste d’origine russe, une magistrale synthèse entre tradition grecque et cubisme. Il s’agit ici d’une réinterprétation et d’un agrandissement d’une figure drapée, réalisée vers 1927. Elle témoigne indubitablement de l’attachement de l’artiste au thème de l’Antiquité. Zadkine revisite à loisir le fameux drapé classique, sur un mode cubiste. Le tirage à quatre exemplaires de notre Mélancolie et autant d’épreuves d’artistes débuta chez le fondeur Susse en 1958. L’œuvre figure en bonne place dans le catalogue des sculptures de l’artiste. |
Mardi 12 mai, salle 8 - Drouot-Richelieu.
Eve SVV. Cabinet Serret-Portier.
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Frank Lloyd Wright (1867-1959), chaise d’enfant, vers 1912, en bois clair teinté acajou, piètement arrière à sabots, assise mobile recouverte (postérieurement) de lin blanc, 78,8 x 38,5 x 42 cm.
Estimation : 10 000/15 000 €. |
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| Pour la jeune classe |
| Ses meubles sont rarissimes en ventes publiques de ce côté de l’Atlantique. A fortiori de cette période, plus riche de son travail d’architecte. Installé en 1887 à Chicago, Frank Lloyd Wright se fait construire deux ans plus tard une petite maison à Oak Park, où il vit avec son épouse et leurs six enfants. Complétée d’une grande salle de jeux, la demeure préfigure les "maisons de la prairie", autrement dit des pavillons reliés entre eux ou d’une seule entité, intégrés dans le paysage et prenant en compte les contraintes du climat. Au final, des hauteurs de plafond variables, des claires-voies et de grandes baies, sans omettre l’utilisation de nouveaux matériaux, comme le béton et l’acier. Autant de nouveautés que l’on retrouve dans la maison de jeux réalisée pour l’industriel millionnaire Avery Coonley, à Riverside dans l’Illinois, d’où cette chaise est issue. Si l’habitation principale date des années 1907-1908, la maison de jeux, elle, ne voit le jour qu’en 1911-1912, après le séjour de Wright en Europe. Pendant ses deux années passées sur le vieux continent, l’architecte qui au total dessina les plans de huit cents constructions, dont la moitié ont vu le jour fréquente ses confrères d’avant-garde autrichiens, allemands et hollandais. Peut-être bien aussi un certain Charles Rennie Mackintosh... Notre chaise, incontestablement, lui rend hommage. |
Jeudi 14 mai, 19 h, espace Tajan.
Tajan SVV. M. Wattel. |
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David LaChapelle (né en 1963), Naomi Campbell : Twister Sister New York, 1999, Digital C-print, n°4/20, 59 x 40,5 cm.
Estimation : 8 000/10 000 €. |
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| Dans le tourbillon de la beauté |
| Naomi Campbell, Angelina Jolie, Pamela Anderson ou Courtney Love... sont les égéries du photographe David LaChapelle, parmi les plus belles femmes de la société contemporaine, du moins les plus médiatiques. L’artiste américain, né dans le Connecticut en 1963, aurait selon la légende commencé sa carrière en photographiant sa mère, Helga, en bikini, un verre de Martini à la main, sur un balcon de Puerto Rico. Après des études à l’École des arts de Caroline du Nord, il part pour New York. Serveur au célèbre Studio 54, il étudie à l’école des arts visuels et réalise des clichés s’inspirant de la "pornographie chic". Andy Warhol publiera ses premiers travaux dans son magazine Interview, en 1982. Si les modèles du jeune photographe ne sont encore que des anonymes, bientôt les plus grandes figures du cinéma, de la musique et même de la politique - de Madonna à Hillary Clinton, en passant par les Red Hot Chili Peppers et Leonardo DiCaprio - se presseront devant son objectif. David LaChapelle ne s’en cache pas : cet art éminemment populaire, faisant de ces personnages "people" des icônes modernes, l’interpelle. Il travaille également à de nombreuses publicités pour la mode, l’industrie alimentaire, et réalise des clips vidéo pour les plus grandes stars de la chanson, Britney Spears, Amy Winehouse, Moby ou Elton John. Totalement intégré à ce monde de l’image, il sait pourtant prendre du recul. Il critique ainsi les abus de cet univers, le culte de l’image et du plaisir, au travers notamment de son travail récent qui prend l’Apocalypse et le Déluge pour thèmes. Pop art ou art baroque, ses multiples influences se rejoignent dans des clichés aux couleurs puissantes et aux mises en scène élaborées, qui ne laissent jamais indifférent. Élu en 1996 meilleur photographe dans la presse française et américaine, récemment classé parmi les dix plus importants au monde, David LaChapelle est un artiste avec lequel il faut compter. La passionnante exposition de ses oeuvres, organisée jusqu’au 31 mai à l’Hôtel de la Monnaie de Paris, en est une nouvelle preuve. |
Lille, samedi 9 mai.
Mercier & Cie SVV. M. Ottavi. |
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