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301 600 € frais compris.
Louis Lagrenée (1724-1805), L’Amitié consolant la Vieillesse de la perte de la beauté et du départ des plaisirs, toile, 74 x 103 cm. |
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Signée Lagrenée l’Aîné |
Espéré autour de 35 000 €, ce superbe tableau d’histoire était bataillé ferme entre la salle et plusieurs lignes de téléphones. Disputé avec ardeur par des collectionneurs et des professionnels du marché de l’art, il était encore débattu à 100 000 € par divers amateurs. Sextuplant largement les estimations, il se voyait au final décroché par un grand collectionneur français contre le marché américain. Il faut dire que notre tableau possède de nombreux atouts. Marqué «Lagrenée Pinxit/Roma/1786», il fut exposé l’année suivante au Salon. Il possède en outre un pedigree prestigieux. Notre toile a fait partie des collections du comte d’Angiviller, puis des Lagrenée avant d’entrer, au XIXe, dans la collection champenoise Le Brun-Dalbanne. Quant à son auteur, connu sous le nom de Lagrenée l’Aîné, il fut l’élève du peintre d’histoire Carle Van Loo. Après un séjour à Rome, il est reçu en 1755 à l’Académie royale avec un spectaculaire Enlèvement de Déjanire, aujourd’hui conservé au musée du Louvre. Dessinateur habile, Louis Lagrenée représente ensuite moult tableaux mythologiques, allégoriques et historiques. Appelé en 1760 à la cour de Russie, il reçoit le titre de directeur de l’Académie de Saint-Pétersbourg et peint des tableaux religieux pour la chapelle impériale. Revenu en France trois ans plus tard, Louis Lagrenée l’Aîné oeuvre à de grands travaux, telle la décoration de la chapelle Saint-Louis, à l’École militaire. Menant une brillante carrière officielle, il sera encore nommé en 1781 directeur à l’Académie de France à Rome. C’est durant ce séjour romain que notre toile fut réalisée. Proche du courant néoclassique d’un Joseph-Marie Vien, la composition traitée dans un cadre serré se distingue surtout par un souci de vérité et de simplicité. Les notations du décor sont quasi absentes, seuls le contraste des costumes ainsi que l’échange des regards et le jeu des gestes apportent une tension dramatique au tableau. |
Bayeux, lundi 13 avril.
Bayeux Enchères SVV. Cabinet Turquin. |
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65 450 € frais compris.
Henri Lebasque (1865-1937), Baigneuses à la fontaine Saint-Tropez, huile sur toile, 64 x 80 cm. |
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Lebasque, admirateur de Cézanne |
Lors de cette vente pascale, la peinture du XXe siècle recueillait les meilleures enchères. Ainsi le Festival de Menton, une toile d’André Brasilier datée 1999, dépassait les estimations pour être décrochée à 19 500 €. Elle était toutefois largement devancée par notre tableau signé du postimpressionniste Henri Lebasque. Né à Champigné en Anjou, le jeune homme monte à Paris s’inscrire à l’académie Colarossi et fréquente aussi l’atelier de Bonnat aux Beaux-Arts. De 1888 à 1894, il collabore avec Fernand Humbert aux fresques du Panthéon. Résidant à Pierrefonds, puis à Montevrain, il peint alors des paysages pointillistes représentant les environs de Lagny-sur-Marne, un lieu de rendez-vous de l’avant-garde picturale. Impressionniste jusqu’en 1905, Henri Lebasque se rapproche ensuite du fauvisme, optant pour une polychromie plus vive et une facture généreuse. Durant les premières décennies du XXe siècle, il découvre également le littoral méditerranéen. Fasciné par la lumière du Midi, notre paysagiste représente des vues des ports de Toulon, du Lavandou et de Saint-Tropez. Elles s’animent souvent de silhouettes familières d’enfants et de femmes, à l’exemple de notre toile. Décroché dans la fourchette des estimations, le tableau fait référence aux célèbres Baigneuses de Paul Cézanne. Travaillée en tonalités dégradées et en touches rompues, la composition se distingue par sa mise en page originale. Toute en notations lumineuses, la volupté secrète des nus explose ici en poésie apollinienne. |
Honfleur, dimanche 12 avril.
Honfleur Enchères SVV. Me Dupuy. |
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6 210 € frais compris.
Léon Bakst (1866-1924), Portrait de femme russe aux perles, aquarelle, 33 x 24 cm. |
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Un brillant aquarelliste |
Cette délicate aquarelle indiquée autour de 400 € et provenant d’une succession n’a pas manqué d’aiguiser l’appétit des collectionneurs et du négoce international. Signée Léon Bakst, elle évoque l’art de ce peintre lié à jamais aux Ballets russes. Né à Grodno, en Bielorussie, Lev Samoïlevitch Rosenberg adoptera le pseudonyme de Bakst en hommage à sa grand-mère, Bakster ; il étudie la peinture à l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg et transcrit d’abord des tableaux au thème populaire. Voyageant ensuite en Europe, il travaille entre 1893 et 1899 à Paris, où il fréquente l’académie Jullian. Fortement impressionné par l’art moderne, notre peintre se libère alors de sa formation académique et fonde, avec Serge Diaghilev et Alexandre Benois, Mir Isskoutsva ou Le Monde de l’art. Bientôt principal collaborateur des Ballets russes, il prend dès l’origine une part importante à l’aventure des saisons russes à Paris : dessinant des costumes voluptueusement suggestifs, il les anime d’une frénésie de couleurs. Certains auront tant de succès qu’on devra les refaire treize fois pour la compagnie ! Entre 1909 et 1921, l’artiste révélera encore son talent en créant les décors et les costumes de L’Oiseau de feu, de Shéhérazade ou Hélène de Sparte. Dessinateur fécond, Léon Bakst s’était aussi fait connaître comme portraitiste, à Munich peu avant 1900, et a notamment représenté Filipp Malyavin, Vasily Rozanov ou Andréï Biely. Coloriste hardi, il travaille avec un égal bonheur l’aquarelle, en témoigne notre modèle. Débattue avec ferveur entre divers amateurs, cette élégante Russe décuplait sans peine les estimations, pour être finalement enlevée par un client étranger. |
Saint-Malo, samedi 18 avril.
Emeraude Enchères SVV. M. Seguineau. |
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71 085 € frais compris. Sèvres, vers 1770. Moutardier «ordinaire» couvert,à plateau adhérent du service «fond bleu et blanc avec médaillons représentant des amours», marqué des deux chiffres entrelacés, l. 18 cm. |
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Le moutardier de la favorite |
Ce sont les pièces en porcelaine de Sèvres qui ont recueilli les enchères les plus fortes, à l’exemple des 70 000 € payés pour un unique moutardier «ordinaire» couvert. Attendu autour de 7 000 €, ce coquet moutardier était donc la mascotte de cette vente dédiée aux porcelaines françaises et européennes. Animé de ravissants amours, il décuplait ainsi les estimations pour gagner la collection d’un client français. Rappelons que le précieux récipient comptait parmi les trente-sept pièces d’un petit service fourni à partir de septembre 1770 : celui-ci avait pour commanditaire la comtesse du Barry, favorite du roi Louis XV.. Ne quittons pas la manufacture de Sèvres, avec les 28 000 € déboursés sur une partie de service composé de deux compotiers, et de douze assiettes à décor polychrome, dites au «parasol chinois», marqué 1792. Il fallait compter encore 32 000 € pour acquérir une assiette polychrome en Sèvres, figurant au centre une vue de Markranstadt animée, du début du XIXe et peinte par Swebach. |
Châteaudun, dimanche 19 avril.
Enchères-Re-Publique SVV. Mme Finaz de Villaine. |
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La collection
YSL Bergé

La "vente du siècle" a tenu toutes ses promesses et même plus, célébrant l’oeil et le goût d’un couple de collectionneurs, qui entre dans la légende du marché de l’art.
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